«Ça faisait quelque temps que Martin y songeait. Il en a fait l’annonce par voie de communiqué alors qu’il dirige son fils Lucas dans un tournoi de hockey, à Edmonton. Moi, je suis venu les voir, car je fais un voyage à travers le Canada», raconte le paternel dans une entrevue accordée au Courrier Laval.
«Ignoré au repêchage par toutes les équipes, Martin a connu une carrière exceptionnelle. Ça nous a surpris. Honnêtement, on ne pensait pas qu’il jouerait dans la LNH. On disait toujours qu’il était trop petit. Je pense que lui aussi ne pensait pas jouer dans la LNH et gagner tous ses trophées», ajoute-t-il.
M. St-Louis est fier de la carrière prolifique de fiston. «Martin n’a pas pris le chemin le plus facile. Je suis tellement heureux qu’il soit gradué de l’Université du Vermont. C’est sa passion qui lui a permis de réaliser son rêve», poursuit celui qui aurait aimé le voir dans l’uniforme du Canadien de Montréal.
La famille
Normand approuve la décision de son fils. «Martin vient de se faire opérer au genou. Il a 40 ans et veut se retirer en santé. Il aurait pu demeurer avec les Rangers. D’autres équipes étaient intéressées à ses services, mais il ne voulait pas déménager sa famille», mentionne-t-il.
«Il veut voir grandir ses trois garçons, Ryan (12 ans), Lucas (10 ans) et Mason (7 ans). Il s’ennuyait de ne pas les accompagner et les voir jouer au hockey. Il veut passer du temps avec eux, à la maison familiale de Riverside, au Connecticut. Sa femme vient de ce coin de pays», enchaîne-t-il.
Palmarès éloquent
Martin St-Louis a montré des statistiques reluisantes. Il a marqué 391 buts et récolté 642 passes, pour un total de 1033 points, en 1134 matchs. Il a remporté deux fois le trophée Art Ross remis au meilleur marqueur de la LNH. Il a gagné les trophées Hart, Ted Lindsay et Lady Bing (trois fois).
Martin a aidé le Lightning de Tampa Bay à remporter la coupe Stanley en 2004. «Bien entendu, mon plus beau souvenir est quand Martin a compté dans le sixième match contre Calgary. Puis, Tampa Bay a gagné la coupe Stanley en sept parties. Tous les honneurs individuels n’auront rien valu si Martin n’avait pas gagné le trophée le plus convoité», précise le paternel.
St-Louis a aussi mis la main sur une médaille d’or aux Jeux olympiques, deux médailles d’argent aux Championnats du monde et une médaille d’or à la Coupe du monde.
«Martin a presque tout gagné au cours de sa carrière. C’est certain qu’il aurait aimé ajouter une seconde coupe Stanley avec les Rangers», avoue Normand St-Louis.
De beaux souvenirs au hockey mineur
Normand conserve d’excellents souvenirs de son fils qui a amorcé sa carrière avec l’organisation de Delta de Laval. «Quand Martin a gagné le Championnat provincial avec les Sénateurs bantam AA, ce fut un moment magique. Son championnat des compteurs avec les Régents de Laval-Laurentides-Lanaudière, midget AAA, figure aussi parmi mes plus beaux souvenirs», révèle le paternel.
«Je me souviens qu’il jouait souvent à l’extérieur aux parcs Florent et Couvrette. Ce sont de bons moments», termine-t-il.