Depuis octobre dernier, après un travail de deux ans, Joé Greenwood et Dany Bélair incarnent les frères Jake et Elwood Blues que l’on a surtout vus au grand écran, en 1980, alors qu’ils apprenaient que l’orphelinat où ils avaient été élevés allait être rasé. Ils avaient 11 jours pour réussir à payer les arriérés de taxes foncières exigés.
«Ce sont deux paumés hors-la-loi, mais sans malice, qui propagent un idéal d’entraide animé par un amour de la musique rhythm and blues qu’ils livrent de façon extraordinaire», résume Alain Sauvageau, qui produit le spectacle en compagnie de son épouse Carole Gravel, qui en a aussi écrit le scénario assistée par l’épouse de feu John Belushi. Celle-ci a révélé de nombreuses anecdotes qui servent de lien entre les chansons.
Réinventer le mythe
La troupe, qui comprend notamment sept techniciens, a travaillé fort pour reconstituer l’ambiance particulière des personnages d’Aykroyd et Belushi. Des projections mettent la table pour les chansons, que ce soit la route, une rue du Sud des États-Unis, un magasin de musique, bar ou une église.
Le public pourra ainsi entendre des versions revisitées des standards Sweet Home Chicago, Going Back to Miami, Minnie the Moocher, Jailhouse Rock, John The Revelator, sans oublier Soul Man, l’unique composition originale des Blues Brothers. Ces derniers préféraient rendre hommage à leur façon aux grands de la musique blues américaine, dont James Brown, Cab Calloway et Ray Charles.
Les bons ingrédients
«Avec Joé Greenwood et Dany Bélair, nous avons trouvé deux artistes qui ont le physique et la voix de l’emploi, souligne Alain Sauvageau. Nous tenions à ce que ce soit facile pour le public d’embarquer, tellement il y croit. Il ne suffisait pas de lunettes et favoris!»
La présence de Skipper Dean et ses costumes éclatants ajoute à la cohésion de l’ensemble. Le petit William Coallier, 10 ans, complète l’équipe de solistes avec son talent vocal et d’harmoniciste. Les musiciens sont chevronnés: Kim Greenwood, guitare, Pierre Pépin, basse, Jean Nadeau, batterie, Charles Imbeau, trompette, Luc Lemire, saxophone, et Serge Arsenault, trombone.
«Depuis 1999, je suis allé à l’école Diane Dufresne des gros shows vissés au quart de tour, prévient Alain Sauvageau, qui a dirigé plusieurs des grands spectacles du Refuge. Si les gens sortent de chez eux, faut leur donner de quoi qui vaut la peine! »
Participation du public
Notons que pour chaque prestation, des faux policiers agrémenteront la mise en scène. Neuf personnes du public pourront s’inscrire sur le site du spectacle, au www.missionbluesbrothers.com, pour devenir policier d’un soir. Chaque spectateur se verra attribuer deux billets de spectacle gratuits et participera à quelques scènes.
Le Al’s Blues Band présente «Mission Hommage aux Blues Brothers» le samedi 19 mars, à 20h, au Théâtre Marcellin-Champagnat (1274, avenue du Collège), dans Saint-Vincent-de-Paul. Information: 460 667-2040.