Mis à jour le 12 Décembre 2025 à 17h00
La pénurie de logements se résorbe, mais la crise de l’abordabilité s’aggrave dangereusement, constate le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) à la lumière du Rapport de la SCHL sur le marché locatif, rendu public le 11 décembre.
À Laval, on a beau avoir atteint, voire dépassé le seuil d’équilibre du marché avec un taux d’inoccupation de 3,4 %, cela n’a pas freiné la flambée des loyers au cours de la dernière année.
Hausse annuelle moyenne de 1200 $
Toutes typologies confondues, l’enquête menée en octobre dernier par la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) révèle une hausse de 8,3 % du loyer des appartements d’initiative privée, portant le coût moyen d’un logement à 1347 $ par mois.
Cela signifie une augmentation de 103 dollars mensuellement, soit plus de 1200 $ par année.
Pour mettre les choses en perspective, la variation annuelle de l’Indice des prix à la consommation (IPC) a été de 3,2 % entre octobre 2024 et 2025, observe le FRAPRU.
Porte-parole de cet organisme de défense du droit au logement, Véronique Laflamme explique que le revenu annuel nécessaire pour payer un loyer de 1347 dollars est de 53 880 $ pour un ménage qui souhaite y consacrer un maximum de 30 % de ses revenus, seuil au-delà duquel un locataire paie trop cher pour se loger selon la norme reconnue par la SCHL.
«Plus de la moitié des ménages locataires de Laval gagnent moins de ça et, donc, ne peuvent pas se payer des loyers à cette hauteur-là», renchérit-elle en citant les données du dernier recensement fédéral qui établissait leur revenu médian à 53 600 $. «Ça explique pourquoi autant de gens n’arrivent pas à joindre les deux bouts et doivent se rendre aux banques alimentaires.»
Le loyer bondit de 21 % dans Laval-des-Rapides
La hausse du coût des loyers de 8,3 % demeure évidemment une moyenne à l’échelle de la ville-région.
«Dans certains secteurs, cette hausse est beaucoup plus importante», signale Véronique Laflamme.
Elle en donne pour preuve Laval-des-Rapides, où le loyer a explosé de 20,7 % en l’espace d’une année. Pour ce même secteur, le logement de trois chambres et plus est passé de 1002 à 1368 $, une hausse intenable de 37 %.
«Ce qui nous préoccupe, c’est l’appauvrissement des locataires. S’il n’y a pas d’option de logement dont le loyer correspond à leur capacité de payer, ultimement, c’est un plus grand mal-logement qui guette ces locataires-là», déplore celle qui craint que les plus vulnérables ne se retrouvent à la rue.
Il ne suffit pas de construire de nouvelles habitations, mais bien d’offrir des logements qui répondent à la capacité de payer des locataires à faible et modeste revenus, insiste Véronique Laflamme, qui réclame du gouvernement «un vrai programme de logement social» et la mise en place d’un réel contrôle des loyers. (Autre texte à venir)
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