Le mardi 30 avril, le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Idéal–CSN (STTAI-CSN) a envoyé un avis de grève au ministère du Travail, marquant ainsi la deuxième instance de grève impactant le transport scolaire de centaines d’élèves de la région de Laval.
Cette deuxième grève s’exercera du 10 au 30 mai.
Le mardi 23 avril, le syndicat a adopté un nouveau mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, précédé d’une banque de trois semaines de grève à exercer au moment jugé opportun.
Rappelons qu’il s’agit de la deuxième instance de grève depuis le début des négociations, en juin 2023. La précédente s’est échelonnée du 16 au 30 avril et a affecté le transport scolaire de 38 écoles sur le territoire du Centre de services scolaires de Laval (CSSL).
Le CSSL affirme que le transport scolaire est maintenu de façon régulière d’ici le 10 mai. Quant aux écoles et circuits qui seront affectés par cette grève de trois semaines, les informations sont à venir.
Négociations
En négociations d’une nouvelle convention collective depuis près d’un an, les deux partis ont des visions diamétralement opposées du conflit de travail. Le point majeur de mésentente: les salaires.
D’un côté, le patronat affirme que ses «offres vont jusqu’au-delà de 50% d’augmentation et que la demande du syndicat dépasse malheureusement sa capacité de payer, ce qui pourrait mettre en péril la pérennité de l’entreprise».
Le STTAI–CSN n’est pas de cet avis. Selon lui, les chauffeurs d’autobus gagnent à peine 25 000$ par année, salaire annuel et non-basé sur les véritables heures travaillées.
«Ce sont des entrepreneurs privés, des hommes d’affaires, qui gèrent carrément l’argent public à leur façon et pour faire un maximum de profit», déclare avec vigueur Josée Dubé, présidente du secteur transport scolaire à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN).
Pour la représentante syndicale, l’argumentaire de manque de fonds tenu par l’employeur ne tient pas la route, comme le gouvernement provincial a conclu une entente généreuse avec la Fédération des transporteurs par autobus au mois d’août 2022.
«Le gouvernement a octroyé une grosse somme à chacun des transporteurs et circuits, il a bonifié cet argent-là, rappelle Mme Dubé. [Après ça], on reçoit encore le même argumentaire qu’ils n’ont pas d’argent. Là, ça va faire. On est tous mobilisés, chacun notre tour, à aller chercher plus et aller chercher mieux parce qu’on mérite ça.»
Suite au déclenchement de la première grève au mois d’avril, le syndicat affirme ne pas avoir noté d’avancées significatives, d’où l’annonce d’une seconde grève.
Une rencontre de négociation aurait eu lieu le vendredi 26 avril, sans succès, malgré la présence d’un conciliateur au dossier. Aucune date n’est fixée pour une prochaine séance.
«Nous sommes, comme depuis le début des négociations, disponibles et ouverts à des discussions sérieuses et constructives, affirme Nancy Trudeau, vice-présidente d’Autobus Idéal. Vous comprendrez qu’il serait irresponsable de signer une entente surpassant notre capacité de payer.»
Le STTAI–CSN confirme également sa disponibilité à négocier en tout temps, dans l’objectif d’un règlement le plus prompt possible.
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