Au total, ce sont 131 infirmières, infirmières auxiliaires, conseillères et techniciennes membres du Syndicat du personnel infirmier d’Héma-Québec du grand Montréal (SPI-CSQ) qui déclencheront deux journées de grève, soit les 27 et 28 septembre.
Les revendications portent davantage sur la question salariale. Les infirmières et infirmières auxiliaires demandent la parité avec leurs collègues du réseau de santé et de services sociaux.
Toutefois, les négociations sont difficiles, car la partie patronale refuse de l’accorder. D’ailleurs, le Syndicat rapporte par voie de communiqué que l’employeur «manifeste très peu d’ouverture à la table de négociation pour le renouvellement de la convention collective.»
Le SPI-CSQ explique mal l’attitude de l’employeur puisque la parité salariale aurait été accordée aux personnes ayant le même emploi dans la région de Québec selon le syndicat les représentant. Cependant, la partie patronale nierait cette information en négociation à Montréal.
Notons qu’aucune entente n’a été faite sur les demandes portant sur les heures supplémentaires obligatoires, la stabilité des horaires, l’accessibilité aux congés et le manque de personnel.
Collectes de sang affectées
La grève du 27 et 28 septembre touchera plusieurs établissements d’Héma-Québec, dont le Centre Globule de Laval.
De plus, Nancy Landry, la présidente du SPI-CSQ, explique que le refus d’améliorer la qualité des emplois accentuerait les problèmes actuels de pénurie de personnel et éventuellement entraîner des répercussions sur la réserve de sang.
«Nous n’en sommes heureusement pas encore là, mais il ne faudrait pas attendre une grave crise pour réagir, déclare Nancy Landry. Déjà, depuis le début de l’été, Héma-Québec a dû annuler à plusieurs reprises des rendez-vous de dons de sang en raison du manque de personnel. Ce fut encore le cas la semaine dernière.»
Intervention urgente
Pour tenter de faire avancer les négociations, plusieurs représentantes ont été placées des affiches devant les bureaux de circonscription du ministre de la Santé et des Services, Christian Dubé, et de la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel.
Nancy Landry soutient que les deux ministres ont le devoir d’intervenir dans ce dossier puisqu’il en va de l’intérêt de l’ensemble de la population québécoise.
«En refusant d’accorder la parité salariale à son personnel avec le réseau public, Héma-Québec pérennise des conditions qui nuisent à la rétention et à l’attraction du personnel et rendent plus difficiles les collectes de sang au Québec, conclut la présidente de la SPI-CSQ. Au nom de la sécurité et de la santé de la population, M. Dubé et Mme LeBel doivent rappeler à Héma-Québec leurs responsabilités, qui dépassent notre négociation.» (J.B./IJL)