L’organisme sans but lucratif Conservation de la nature Canada (CNC) recommande à la population de laisser une à deux couches de feuilles au sol afin de conserver la biodiversité des végétaux et des animaux.
Via communiqué, Claude Drolet, chargé de projets à Conservation de la nature Canada au Québec, explique qu’un des avantages de ne pas retirer l’entièreté des feuilles sur un terrain permet d’enrichir le sol en se décomposant.
Les feuilles formeront une couverture qui combattra les mauvaises herbes tout en nourrissant la pelouse de nutriments. Le carbone qui se libère lors de la décomposition des feuilles s’amassera dans le sol, ce qui contribuera à la santé de la pelouse.
Cependant, il ne faut laisser qu’une mince couche de feuilles, car elles peuvent étouffer et endommager la pelouse. Il est possible de disperser les feuilles dans les plates-bandes, le jardin et à la base des arbres et arbustes pour les protéger de la période du gel-dégel.
De plus, CNC conseille de retirer celles qui se trouvent près des fossés et des égouts pluviaux pour éviter qu’elles deviennent un danger en gelant et de ramasser les aiguilles de pin à cause de leur acidité.
Autres éléments
M. Drolet est d’accord avec les programmes de collecte des feuilles mortes, mais il encourage le fait d’en laisser sur le terrain dans le but de nourrir le sol.
En ce qui concerne la conservation des animaux, les feuilles mortes pourvoient un habitat à de nombreuses espèces telles que les crapauds, les grenouilles et des papillons.
«Ces feuilles constituent une couche isolante qui les protège des grands froids et des fluctuations de la température durant la saison hivernale», affirme Claude Drolet, dans la même communication publique.
Non seulement les feuilles offrent un habitat, mais aussi les tiges de végétaux ainsi que les branches mortes abritent une panoplie d’insectes.
En outre, les oiseaux, notamment les geais et les mésanges, profitent des jardins pour récolter des fruits et des graines pour s’alimenter au cours de l’hiver. En les retirant, cela prive les insectes et les oiseaux de survivre à l’hiver.
Le chargé de projets chez CNC explique qu’il est important d’agir, surtout lorsque près de 80% de la population canadienne habite dans des villages ou des villes; «Conserver la nature ne veut pas simplement dire protéger de vastes étendues de nature sauvage et intacte. Cela implique aussi de soutenir la nature à toutes les échelles, y compris par des gestes collectifs que nous pouvons tous accomplir à la maison». (J.B.)