Dans leur carnet de revendications, les enseignant.e.s membres de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) insistent sur leur volonté de pouvoir travailler de la maison lors des journées pédagogiques, s’ils le désirent.
La FAE a tenu une conférence de presse le vendredi 1er décembre en soirée pour faire le point sur les négociations.
«On est devant des Centres de service scolaires qui nous demande d’être présents continuellement à l’école, qui ne veulent pas nous laisser la chance de faire le travail là où on pense que c’est nécessaire, a expliqué Mélanie Hubert, présidente de la FAE, en réponse à un média qui s’interrogeait sur les demandes qui empêchaient une entente avec le gouvernement. C’est là où ça choque beaucoup, parce que c’est une solution qui ne coûte rien et qui ne demande pas de personnel, donc on ne comprend pas pourquoi ce serait un problème.»
La présidente de l’organisation syndicale a été claire dans son allocution: cette demande est incontournable pour ses membres.
Christine Ménard, enseignante à l’école Léon-Guilbault, située à Laval-des-Rapides, abonde dans le même sens.
«On a démontré qu’on était capables de faire nos pédagogiques en télétravail quand la consigne était de le faire, rappelle la travailleuse lavalloise. On était obligés de faire du télétravail il n’y a pas si longtemps. Présentement, par exemple, des journées pédagogiques où on a une réunion le matin, on est tenu de rester à l’école l’après-midi. Souvent, il y a le service de garde pendant la journée qui fait du vacarme et on n’a pas nécessairement du calme pour travailler. […] Ce n’est pas toujours gagnant.»
Confiance
Le lundi 4 décembre, des centaines d’enseignant.e.s militaient devant les bureaux des députés caquistes de Laval alors que certains de ces élus étaient bien au chaud dans leur foyer.
«Le message que ça envoie, c’est que ce travail personnel, le travail de nature professionnelle de correction, planification, etc. lorsqu’on exige de nous que nous le fassions à l’école, c’est dans le but de surveiller qu’on va faire nos heures comme il faut», déplore l’enseignante de 3e année.