À la suite d’une sortie publique mettant en lumière un climat de travail jugé toxique aux travaux publics du secteur 1, une rencontre s’est déroulée entre les dirigeants de la section locale (Syndicat canadien de la fonction publique, SCFP-FTQ 4545), leur conseiller ainsi que les personnes représentantes de la Ville de Laval.
Au cours de ces échanges, ces dernières ont informé la partie syndicale qu’une enquête interne sera menée dans le secteur 1 et qu’elles tenteront dès maintenant d’améliorer les communications lors des comités de relations de travail.
De plus, tout litige sera dorénavant réglé directement entre le directeur des travaux publics et le président de la section locale, indique le syndicat via communiqué.
Les cols bleus impliqués espèrent que l’enquête annoncée débutera dès le mois de janvier 2022. «Je souhaite que ces propositions auront un impact significatif et immédiat sur le climat et les relations de travail dans ce secteur et peut-être dans d’autres également», a indiqué Stéphane Paré, conseiller SCFP, par voie de communiqué.
Incident et détresse
Rappelons que la semaine dernière, on apprenait que début novembre, un drame humain avait eu de dures répercussions sur de nombreux travailleurs.
Bien que non relié au climat de travail dénoncé, cet événement avait exacerbé les tensions qui seraient le quotidien au Service des travaux publics du secteur 1 de la Ville de Laval. On apprenait alors que cet incident avait néanmoins exigé l’intervention du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Laval
En ce sens, le SCFP-FTQ, dont sont membre les cols bleus de Laval, précisait qu’«au-delà des coûts financiers, la partie syndicale déplore également la détresse psychologique que vivent certains travailleurs et travailleuses», dans son communiqué émis fin novembre.
«À titre informatif, sachez qu’en matière de soutien psychologique, la Ville possède des ressources qui peuvent être déployées très rapidement pour tout soutien de cette nature, spécifiait pour sa part Anne-Marie Braconnier, porte-parole de la Ville de Laval. Nous pouvons également faire appel à des intervenants externes si l’expertise interne ne peut répondre à l’ensemble des besoins.»
Autres détails
Également, l’organisation syndicale soutenait qu’au cours des deux dernières années, des situations malheureuses et inquiétantes s’étaient multipliées, en plus de comportements offensants tenus par des gestionnaires à l’égard des cols bleus, «résultant en des rapports tendus dans le garage où travaillent près de 40 personnes».
On parlerait ici de manque de respect tels des propos déplacés, l’arrogance dans les discussions, d’aveuglement volontaire de la problématique, détaillait aussi le syndicat.
De plus, on évoquait des incohérences dans la gestion du travail ayant entraîné des avis disciplinaires, griefs et de nombreuses contestations judiciaires pouvant engendrer des frais pour les contribuables de Laval.