Pendant l’année scolaire 2023-2024, une moyenne de 1,9 événements d’intimidation ou de violence ont eu lieu au sein des 75 écoles primaires et secondaires du Centre de services scolaire de Laval (CSSL).
Les données inscrites au point Lutte contre l’intimidation et la violence dans le rapport annuel 2023-2024 du CSSL comprennent les événements d’intimidation et de violence ayant eu lieu au sein d’un établissement scolaire lavallois qui lui ont été rapportés au cours de la dernière année scolaire. Cela inclut les incidents entre élèves.
Ces statistiques ainsi que le rapport annuel du protecteur de l’élève ont été présentés lors du dernier conseil d’administration (CA) du CSSL, en janvier.
En 2023-2024, 18 écoles primaires de Laval n’ont rapporté aucun événement d’intimidation ou de violence, une diminution de 20 établissements si l’on compare aux deux années précédentes.
Au niveau secondaire, deux écoles n’ont noté aucun événement violent, soit les écoles Jean-Piaget et Alphonse-Desjardins. Cette donnée n’a pas changé depuis les trois dernières années.
Les tableaux fournis par le CSSL ne présentent pas le nombre précis d’événements relevés, mais les classent plutôt en catégories allant d’«aucun» à «plus de 40 événements déclarés».
En sélectionnant le chiffre le plus bas de chaque catégorie, le Courrier Laval a estimé que pour l’année 2023-2024 un minimum de 337 événements d’intimidation et de violence ont été consignés.
En 2022-2023, les incidents se chiffraient à 523, puis à 560 en 2021-2022.
En fonction de ces données, on peut donc déduire que le nombre d’événements violents dans les écoles lavalloises a diminué graduellement au cours des trois dernières années. Toutefois, est-ce réellement le cas?
Portrait réaliste?
En vertu de l’article 96.12 de la Loi sur l’instruction publique, chaque directeur d’école doit transmettre au directeur général du Centre de services scolaire un rapport en lien avec chaque plainte relative à un acte d’intimidation ou de violence, qui lui doit rendre compte au ministère de l’Éducation.
Selon le Syndicat de l’enseignement de la région de Laval (SERL), il est impossible que toutes les directions du territoire aient déclaré l’ensemble des événements dont elles ont été témoins.
«Les données qui se retrouvent au rapport annuel n’illustrent pas les déclarations recueillies de [nos] membres, a déclaré Julie Bossé, présidente du SERL, pendant le CA du CSSL, après avoir déploré la baisse significative du sentiment de sécurité et de bien-être du personnel scolaire. Nous avons connaissance d’événements de violence qui ont mené des travailleurs ou même des gestionnaires en invalidité, alors que le tableau ne mentionne aucun événement déclaré pour ces établissements.»
L’enseignante va plus loin en énonçant qu’elle «ne sait pas si c’est pour bien paraitre, qu’[elles] cachent ça», mais que force est de constater que «la courroie de transmission n’est plus efficace».
En réponse à cette affirmation, Yves-Michel Volcy, directeur général du CSSL, a concédé qu’un manque de consignation est une possibilité, mais que l’efficacité des interventions en amont peut aussi avoir un impact.
Les deux organisations se sont entendues en notant une hausse de la violence dans le domaine de l’éducation, aussi bien à Laval que dans les autres régions de la province, depuis la pandémie de COVID-19. Pourtant, la lecture des statistiques incluses au rapport annuel offre une lecture différente.
«Ça ne se peut pas, martèle Julie Bossé. On le sait que c’est en hausse, donc, pour être en hausse, nécessairement, il faut qu’il y en ait», a-t-elle ajouté, faisant référence au nombre élevé d’écoles n’ayant signalé aucun événement en 2023-2024.
«Nos formulaires de déclaration ont été revus en début d’année afin de faciliter les signalements, précise Annie Goyette, directrice adjointe au bureau des communications du CSSL. Le tout sera intégré à notre prochain rapport annuel.»
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