Soucieuse de la cause environnementale, la candidate libérale dans Mille-Îles, Virginie Dufour, s’est engagée à mener une campagne électorale carboneutre.
Afin de compenser ses émissions, elle a mandaté l’organisme lavallois Canopée pour assurer la plantation d’arbres dans la circonscription, et ce, dans les quatre semaines suivant le scrutin du lundi 3 octobre.
«La lutte aux changements climatiques est le plus grand défi auquel nous ferons face comme société au cours de ce siècle, a-t-elle déclaré par voie de communiqué. J’ai choisi de faire le saut vers le provincial pour contribuer à cette conscientisation et pour participer à la mise en œuvre des mesures draconiennes que nous devrons prendre comme société.»
Calculateur
Ex-membre du comité exécutif de la Ville où elle était responsable des dossiers liés à l’environnement, Mme Dufour dit avoir développé «le calculateur le plus complet en matière de gaz à effet de serre (GES) générés par les activités électorales».
Rappelant que son parti est certifié carboneutre depuis 2019, l’ancienne conseillère municipale de Sainte-Rose souhaitait aller plus loin, considérant que les certifications existantes et les calculateurs qui les accompagnent mettent surtout l’emphase sur les déplacements, précise-t-elle.
Or, le calculateur qu’elle a conçu prend en compte tous les GES émanant potentiellement de sa campagne électorale: déplacements des bénévoles, nourriture consommée, production et installation de pancartes électorales, dépliants promotionnels, utilisation des réseaux sociaux et d’appareils électroniques liée à la campagne.
Au total, elle estime que sa campagne pourrait générer plus de 11 tonnes de GES.
Constats
Cet exercice auquel Virginie Dufour s’est prêtée a permis de démontrer que les gaz à effet de serre liés au transport ne représentent que la moitié des GES estimés pour la présente campagne électorale.
Il en ressort également que bien que souvent décriées d’un point de vue environnemental, les pancartes électorales génèrent dans les faits très peu de GES, observe la principale intéressée.
À l’inverse, le matériel imprimé (dépliants) et l’utilisation des réseaux sociaux s’avèrent d’importants générateurs de GES.
Ambition
Mme Dufour, qui se propose de mettre son calculateur à la disposition des candidats et partis politiques intéressés, aimerait collaborer avec un organisme québécois de certification. Son objectif : rendre le calculateur le plus accessible possible et contribuer à une certification plus avancée pour les campagnes électorales et événements de toutes sortes.
«J’espère sincèrement que l’exercice que j’ai réalisé permettra une réflexion plus globale de notre consommation comme société et des GES générés par l’ensemble de nos actions», de terminer Virginie Dufour.