Si cette méthode de gérer son argent est utilisée depuis plusieurs années par l’auteure, ce n’est que l’an dernier qu’elle l’a expliquée ouvertement à un client qui lui avouait sa difficulté à respecter un budget.
«En revenant de mon rendez-vous, j’ai été prise durant trois heures dans la circulation. C’est à ce moment que la structure du livre a pris forme et dès mon arrivée à la maison, j’ai écrit le squelette, puis envoyé le tout à un éditeur», explique celle qui caressait l’idée d’écrire un livre depuis longtemps.
Humour
Dans son guide, publié sous le sceau de Béliveau Éditeur, Caroline Lalande glisse beaucoup d’humour dans un domaine plutôt sérieux, un trait qui fait partie de sa personnalité.
«Les finances, ça toujours été tabou. J’aborde des sujets tristes comme la mort, l’invalidité. L’humour aide parfois à mieux faire passer le message. L’idée n’est pas de prendre ça à la légère, mais de se décontracter et réaliser que ce n’est pas une immense montagne.»
En quelques mots, le mode grande récession réfère à l’achat du strict nécessaire, alors que le mode restriction est un peu moins limitatif. Finalement, le mode standard donne carte blanche pour se procurer ce que bon nous semble.
Pour faciliter la compréhension, Mme Lalande a ponctué son livre d’exemples qui démontrent que quelques petits gestes peuvent faire une belle différence dans le compte bancaire, des situations tirées d’expériences personnelles et de celles de proches.
Surconsommation
En 2014, il est difficile de fermer les yeux sur la surconsommation. Dans sa pratique, Mme Lalande reçoit des gens de tous âges et le fossé des générations se fait sentir jusque dans le porte-monnaie.
«Les gens s’enfoncent. La vision d’économie et de surconsommation n’est pas la même chez les personnes de 60 ans et 20 ans. Pour la jeune génération, tout est nécessaire, mais comme notre espérance de vie est plus grande qu’avant, il faut prévoir [à long terme]. La retraite est plus longue, elle peut parfois durer 30 ans, alors on doit mettre de l’argent de côté», conseille-t-elle.
Du cinéma aux finances
Si les chiffres la fascinent et lui permettent de gagner sa vie, il n’en a pas toujours été ainsi pour Caroline Lalande. Détentrice d’un baccalauréat en production cinématographique de l’Université Concordia, elle s’est investie dans ce domaine, une passion pour elle, pendant une décennie, ici et à l’étranger.
«Lorsque je me suis mariée et j’ai eu des enfants, l’horaire est devenu incompatible. J’avais débuté une maîtrise en administration des affaires et je l’ai complétée en finances. À l’époque, j’étais déjà conseillère naturelle pour mon entourage, alors mon conjoint m’a suggéré d’en faire une carrière», conclut-elle.