La Société de sauvetage a dévoilé son bilan annuel des décès par noyade survenus dans les 12 derniers mois et, selon les données obtenues, Laval est épargnée.
En effet, la ville-région n’a cumulé aucune noyade selon les données préliminaires basées sur les informations rapportées dans les médias.
Au total, ce sont 59 noyades qui ont été comptabilisées en 2024, ce qui représente une baisse par rapport aux 84 noyades de 2023 et aux 61 de 2022.
«Si la baisse des noyades en 2024 est une avancée encourageante et témoigne des efforts collectifs en matière de prévention, elle nous rappelle néanmoins que notre mission est loin d’être accomplie, estime Raynald Hawkins, directeur général de la Société de sauvetage. Chaque vie perdue à cause d’une noyade est une tragédie qui brise une famille, laisse des proches dans le deuil et soulève des questions sur ce qui aurait pu être fait pour éviter le drame.»
Il croit qu’il est «impératif que nous intensifiions nos efforts de sensibilisation, renforcions nos initiatives éducatives et promouvions une vigilance constante autour des plans d’eau».
La Montérégie, la plus touchée
La Montérégie est demeurée la région la plus touchée en 2024 avec 11 des 59 incidents. Cela représente tout de même une baisse de sept par rapport à l’année précédente.
La Mauricie se classe deuxième avec 10 noyades, soit une hausse de 6 en moins d’un an. Lanaudière complète ce triste podium avec sept noyades cumulées, contre deux en 2023.
À l’inverse, plusieurs régions ont enregistré une diminution significative en 2024. Cela inclut la Capitale-Nationale avec une seule noyade, contre 10 en 2023, et la Côte-Nord qui est épargnée cette année alors que 13 noyades avaient été comptabilisées l’année précédente. De son côté, le Saguenay-Lac-Saint-Jean passe de 11 à 4 noyades en un an.
Les hommes surreprésentés
Près de 71% des noyades ont eu lieu dans des milieux naturels, tels que des rivières, des lacs et le fleuve. Aucune noyade en milieux surveillés, comme les plages, les piscines ou les parcs aquatiques, n’est survenue cette année, «soulignant l’importance de choisir ces lieux pour des activités aquatiques sécuritaires», selon la Société de sauvetage.
Les hommes ont continué d’être surreprésentés, représentant 46 des 59 cas de noyade recensés. On note aussi 11 femmes et 2 non déterminés.
Près de la moitié des incidents étaient liés à des activités de navigation ou de baignade, souvent sans équipement de sécurité adéquat ou de connaissance de base en natation.
Malgré une baisse importante du nombre de noyades en 2024, la Société de sauvetage a comptabilisé 7 noyades chez les enfants en bas âge (0 à 5 ans), soit le même nombre qu’en 2023. En termes de variation en pourcentage, cela représente 43% d’augmentation de noyades chez les jeunes enfants.
Selon une étude menée en 2024 par le Dr. Hussein Wissanji de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill, pour chaque enfant décédé d’une noyade, plus de 10 se rendent aux urgences ou sont hospitalisés pour une quasi-noyade.
Rappelons qu’une nouvelle réglementation pour les piscines résidentielles entrera en vigueur le 30 septembre 2025 afin de rendre celles-ci plus sécuritaires. (N.P.)
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