L’administration Trump a annoncé l’imposition de tarifs douaniers de 25 % sur les biens canadiens et de 10 % sur les importations d’énergie aux États-Unis à compter d’aujourd’hui.
Ces mesures injustes imposées sur les biens canadiens par le président américain Donald Trump constituent un véritable appel aux armes pour le Canada, dénonce Unifor dans un communiqué diffusé ce mardi 4 mars.
«Après plusieurs mois de provocations et de menaces qui ont déjà grandement nui aux décisions sur les investissements et aux emplois au Canada, Donald Trump a tiré la première salve dans cette guerre commerciale en règle. Il revient maintenant à chaque politicienne et politicien, cheffe et chef d’entreprise, travailleuse et travailleur ainsi que résidente et résident du Canada de réagir et de riposter, a déclaré Lana Payne, présidente nationale d’Unifor, via communiqué. Trump a commis une grave erreur en sous-estimant la détermination et l’unité des Canadiennes et des Canadiens, ainsi qu’en sous-évaluant les dommages de cette guerre commerciale pour les travailleuses et travailleurs américains. »
«Ces tarifs douaniers nuiront aux travailleuses et travailleurs en augmentant le prix des biens de consommation courante, détruiront des emplois des deux côtés de la frontière et auront des conséquences dévastatrices dans les secteurs de fabrication hautement intégrés, notamment l’industrie automobile, partout au Canada et aux États-Unis, a ajouté Mme Payne. Aujourd’hui, notre relation commerciale avec les États-Unis a changé pour toujours et nous devons désormais investir dans nos capacités intérieures, redéfinir nos relations commerciales internationales et bâtir une économie nouvelle et plus résiliente.»
Unifor a lancé un appel pour que tous les ordres de gouvernement et l’ensemble de l’industrie collaborent et fournissent une réponse coordonnée aux menaces continues de tarifs douaniers planant sur certaines industries canadiennes ciblées, en particulier l’automobile, l’acier et l’aluminium, les produits du bois, le cuivre et autres.
Aide aux travailleurs
Le son de cloche est semblable à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), qui a également émise une communication aux médias.
Certaines entreprises risquent de voir leurs ventes baisser de façon importante, d’autres pourraient délocaliser leur production vers les États-Unis pour éviter les tarifs, d’autres encore pourraient reporter des investissements prévus.
Dans tous les cas, l’incidence sur les travailleuses et les travailleurs sera considérable.
Devant l’urgence de la situation, la CSN invite tous les partis politiques qui se préoccupent réellement du sort des travailleuses et travailleurs à collaborer afin que les outils de riposte à cette guerre de tarifs soient mis en place sans tarder.
«Les travailleuses et les travailleurs risquent d’être les victimes collatérales de cette guerre commerciale inutile, lance Caroline Senneville, présidente de la CSN, par voie de communiqué. Il ne faut pas les abandonner au front. Nous demandons à Ottawa une réforme rapide de l’assurance-emploi.»
L’impact se fera sentir de différemment d’un secteur à l’autre. Dans celui de l’aluminium, il existe peu d’alternatives fiables au produit canadien. La situation pourrait toutefois être plus corsée pour les secteurs agroalimentaire ou forestier.
«Si l’ACEUM est renégocié plus rapidement que prévu, il faudra absolument protéger les secteurs stratégiques pour l’économie du Québec, ajoute la Caroline Senneville durant cette même sortie publique. On pense notamment à la culture, aux secteurs sous gestion de l’offre, au bois d’œuvre, à l’aérospatial, à l’acier ou à l’aluminium. La centrale syndicale veut éviter que ces secteurs soient constamment sous pression dans un libre-échange « à la carte».
Autres mesures nécessaires
- Une facilitation de l’accès aux programmes de formation pour permettre le maintien en emploi ou une requalification de la main-d’œuvre touchée.
- Une riposte tarifaire assez robuste et rapide qui permettrait d’écourter le conflit, minimisant ainsi les impacts négatifs sur nos emplois manufacturiers.
- Mise en place d’une riposte non tarifaire en imposant, par exemple, des pénalités aux soumissionnaires américains qui souhaitent avoir accès à nos marchés publics.
- Une aide ciblée aux entreprises pour limiter les fermetures et les délocalisations.
Différentes mesures pour stimuler la demande intérieure, tant auprès des consommateurs que par l’octroi de contrats publics. Dans ce nouveau contexte, la recherche de l’équilibre budgétaire ne devrait plus être la priorité, plaide la CSN.
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