(Mise à jour: 8 juillet, 14h37)
Douze jours après qu’Action Laval eut annoncé le départ de sa cheffe et candidate à la mairie, Sonia Baudelot rompt le silence pour «faire la lumière» sur les circonstances qui ont mené à sa «démission».
Dans un communiqué – identifié Équipe Sonia Baudelot dans l’en-tête – transmis hier au Courrier Laval, la principale intéressée dément la version du «manque de disponibilité» qui avait été avancée le 25 juin pour expliquer la raison de son départ.
«Je partage avec beaucoup de nos citoyens de Laval des valeurs et une volonté réelle de faire de la politique différemment et pour moi, un retour à l’idéologie des années 1980-90 était simplement impensable. C’est pourquoi je me suis retirée et dissociée du Parti Action Laval», écrit-elle.
Invitée à préciser sa pensée, Mme Baudelot s’est limitée à dire que «leur façon de concevoir et de faire de la politique relève d’une autre époque» sans plus de détails.
Lettre de démission
Action Laval a mis trois jours avant de rendre public le départ de sa cheffe.
«J’ai envoyé ma lettre de démission au DGEQ [Directeur général des élections du Québec] le mardi 22 juin», indique Mme Baudelot en entrevue. C’est à ce moment qu’elle a appris que le parti avait négligé d’informer Élections Québec de sa nomination en novembre 2020. Vérification faite au registre des partis publié sur le site du DGEQ, Achille Cifelli est toujours identifié comme le chef d’Action Laval, et ce, depuis le 26 février 2018.
Début juin, après qu’elle eut signifié au parti sa décision de quitter, ils se sont donné une dernière chance, mais l’«ultime tentative» de conciliation s’est avérée vaine.
«Malheureusement, le climat est devenu de plus en plus tendu et a finalement eu raison de la motivation des gens que j’avais amenés», précise Sonia Baudelot en parlant d’une quarantaine d’organisateurs, collaborateurs, candidats et bénévoles.
Avec le recul, celle-ci reconnaît que son «association [avec Action Laval] s‘est faite trop vite». En novembre dernier, lors du point de presse annonçant sa nomination à la chefferie du parti, Mme Baudelot avait indiqué avoir été approchée pour la première fois par Action Laval «à peu près un mois» auparavant. «On apprend de nos erreurs», enchaîne-t-elle.
Son avenir politique
Bien qu’elle ne confirme rien pour l’instant, tout indique que Mme Baudelot sera de la prochaine campagne électorale à la tête de sa propre formation politique.
«Nous allons réunir notre équipe dans les prochains jours, analyser les différentes possibilités qui s’offrent à nous et décider du meilleur scénario pour l’avenir», mentionne-t-elle.
Avenir Laval, parti politique dont elle était cheffe aux dernières élections et en dormance depuis ce temps, figure-t-il parmi les options? «Ce n’est pas dans les cartes», répond celle qui n’exclut rien toutefois.
«Cette fois-ci, ce ne sera pas fait sur un coup de tête, ça va être bien réfléchi», termine Sonia Baudelot qui fera connaître sa décision d’ici une quinzaine de jours.
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