Le mardi 22 avril, l’humoriste Simon Delisle montera sur la scène de la salle André-Mathieu avec TACHE, un deuxième spectacle solo fort, personnel et percutant, où l’autodérision côtoie la réflexion.
Ce rendez-vous se veut mordant et sensible à l’image de son auteur qui transforme ses épreuves en carburant humoristique.
Le titre TACHE n’a rien d’anodin.
«Je voulais vraiment faire le tour de ce thème au sens large : les tâches qu’on accomplit, celles qu’on laisse, celles qu’on porte, et même les gens qu’on appelle des « taches » parce qu’ils ralentissent le groupe avec des sujets creux ou durs à expliquer. C’est un mot riche, un peu sale, qui colle à l’identité du show.»
Pour Simon Delisle, chaque tache est un point de départ vers l’introspection. «J’ai voulu explorer ce qui nous marque, ce qui s’accroche à nous. C’est à la fois une thérapie et une prise de parole artistique.»
Rire et vulnérabilité
Pour l’humoriste, le rire n’est pas un simple réflexe, mais un acte profondément humain, souvent ancré dans la tragédie.
Il ne recule pas devant sa propre vérité: son vitiligo, ses cicatrices, ses épreuves de santé deviennent matière à création.
«L’autodérision a toujours été une porte de sortie. Mais j’ai compris, avec le temps, qu’elle cachait aussi une part d’ombre qu’il fallait creuser.»
Dans TACHE, cette introspection se poursuit sur un ton comique, mais jamais léger. «La comédie peut parler de ce qui ne fait pas rire au premier degré. Et quand on y parvient, c’est là que ça devient fort.»
Deuxième souffle
Cet opus n’est pas un simple spectacle de rodage. C’est l’aboutissement d’un cheminement artistique et personnel, amorcé bien avant sa victoire à l’émission Le Prochain Stand-Up.
«C’est mon deuxième show, mais c’est le premier où je me rends aussi loin dans le personnel. J’ai écrit pour plein de gens, j’ai peaufiné des textes pendant des années… Mais ce spectacle, je n’aurais pas pu le faire il y a 10 ans. J’avais pas encore trouvé les bons codes, les bonnes façons d’aborder des sujets sensibles sans perdre le rire.»
Pour le résident de Longueuil, cette affirmation de soi passe autant par la scène que par le regard qu’il choisit de porter sur sa propre vie.
La plume et la scène
Longtemps auteur pour la radio et d’autres humoristes, Simon Delisle a vu son style évoluer au fil des années.
«J’ai commencé avec des blagues au premier degré, des trucs punchés pour la radio, mais petit à petit, j’ai senti que les gens voulaient plus. Ils voulaient savoir qui se cachait derrière la plume. Aujourd’hui, j’ai 40 ans, j’ai des enfants, une vie pleine de défis… ça nourrit ma plume différemment.»
Ce passage de l’ombre à la lumière, de l’auteur à l’interprète, transforme son écriture: plus humaine, plus assumée, mais toujours percutante.
Laval dans le cœur
Simon Delisle a un faible pour le public lavallois. Il s’y sent chez lui.
«Laval, c’est un public qui ne vient pas juste voir un humoriste. Ils viennent consommer de l’humour, ils aiment ça profondément. C’est une vraie belle ville de scène.»
Il salue l’ambiance, la chaleur, et l’authenticité des spectateurs qu’il a rencontrés au fil de ses passages.
«C’est toujours un plaisir de revenir jouer à Laval. Pour moi, c’est pas juste une date dans le calendrier. C’est une occasion d’échanger avec un public que j’adore.»
Show à vivre
Pourquoi venir voir TACHE à Laval? La réponse est simple et vibrante: pour en ressortir essoufflé… de rire et d’émotion.
«J’ai une cadence de blagues assez élevée. C’est le genre de show qui donne mal aux joues, qui fait manquer de souffle. J’aime quand les gens disent « J’ai pleuré de rire. »» Mais au-delà des punchs, il y a l’humain. «C’est un spectacle plus personnel, un peu plus intime. Et les gens se reconnaissent dans ce que je raconte. Je pense que l’art, et l’humour en particulier, doivent être des véhicules pour le doute, pour la réflexion. Ça fait du bien.»
Créer l’équilibre
Entre la scène, l’écriture pour d’autres et la vie de famille, l’humoriste garde un pied dans chaque monde.
«J’aime écrire autant que performer. Me lever le matin avec un projet d’écriture ou un show à monter, c’est ce qui me nourrit. Mais je ne veux pas me submerger. Aujourd’hui, je fais attention à garder l’équilibre. La scène nourrit une partie de moi, l’écriture en nourrit une autre.»
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