La Gendarmerie royale du Canada (GRC) profite de la Journée pour un Internet plus sûr pour diffuser un nouvel avertissement au sujet de la sextorsion financière.
Ce type de chantage en ligne survient lorsqu’une personne demande à une autre de lui envoyer des photos et vidéos intimes, puis de les partager si une somme d’argent ne lui est pas versée.
Selon Cyberaide.ca, centrale canadienne pour les signalements en la matière, une hausse de 56% des cas de jeunes victimes de sextorsion a malheureusement été observée entre mars et août 2022.
Les contrevenants qui recourent à ce genre de stratagème ciblent souvent des jeunes en utilisant de faux comptes et en se faisant passer pour des filles du même âge que les éventuelles victimes. «Ils adoptent une attitude menaçante et agressive pour obtenir ce qu’ils veulent de leur proie», précise la GRC par communiqué.
Les récentes études laissent croire que les jeunes garçons représentent la majorité des cas recensés dans la dernière année. En effet, Cyberaide.ca note que 87% des incidents rapportés concernaient ceux-ci.
Rappelons toutefois que la sextorsion touche tout le monde et peut se faire par le biais d’un téléphone, d’une console de jeux ou d’un ordinateur.
Protection
Plusieurs options s’offrent aux victimes de sextorsion financière. La GRC propose notamment de cesser toute communication avec le contrevenant et de désactivez le compte social visé, «sans toutefois le supprimer ni en effacer les photos».
Il est recommandé d’enregistrer une copie de toute image qui a été envoyée, puis de faire des captures d’écran des messages et du profil de la personne. Cela doit comprendre son nom d’utilisateur.
«Ne cédez pas aux menaces; n’envoyez pas d’argent ni d’autres photos», stipule la GRC. Selon une analyse menée par le Centre canadien de protection de l’enfance, le fait de se plier aux exigences d’un extorqueur l’amène souvent à formuler d’autres demandes par la suite.
L’instance canadienne rappelle également de suivre son instinct et d’user de prudence lors de communications en ligne. Il est possible de parler à un adulte de confiance et signaler l’événement à Cyberaide.ca ou à un service de police.
«Malgré ce que peut vous faire croire le contrevenant, vous n’êtes pas seul(e) votre vie n’est pas foutue, soutient la GRC. Ces contrevenants sont malins, mais les services de police collaborent pour contrer leurs agissements.»
Diverses ressources d’aide sont également proposées aux victimes, telles que Cyberaide.ca, Tefaispasextorquer, AidezMoiSVP.ca, la Sécurité publique Canada, le Centre antifraude du Canada, le Répertoire des services aux victimes et Jeunesse, J’écoute. (N.P.)