La prestation prenait la forme d’un déambulatoire aux milles surprises. Elle débutait par la présentation de kiosques réalisés par les élèves de français de 3e secondaire, l’occasion d’en savoir plus sur différentes guerres qui ont touché le monde à travers le temps: Troie, croisades, indépendance américaine, rébellion des Patriotes, Vietnam, Kosovo, Irak et autres.
Simultanément, le public pouvait découvrir le mur de la commémoration de celle qu’on a appelée la Grande Guerre (1914-1918), une superbe réalisation des élèves d’arts plastiques. Cette visite était écoutée par la lecture publique de lettres écrites par des soldats, savamment orchestrée par les élèves d’arts de la scène de la 3e secondaire. Puis, à la manière de soldats au combat, les élèves ont dirigé les visiteurs vers l’auditorium où la pièce La complainte des hivers, de Roland Lepage, était offerte par les élèves de 4e et 5e secondaire.
Les affiches de propagande, les 59 drapeaux hissés au plafond et les sacs de sable, confectionnés par les classes de dysphasie, contribuaient certes à l’ambiance de l’événement.
Témoignages
«L’angoisse et le malaise étaient palpables chez les gens, tant c’était réaliste, de témoigner la poète lavalloise Leslie Piché, qui prenait part à la soirée, y livrant 628 736 et des poussières, une œuvre mariant poésie et carillon, en compagnie du compositeur lavallois Louis Babin. Nous avons vécu une tension et une immersion dramatiques dans des produits artistiques.»
«Nous pouvons être fiers de nos élèves. Ils se sont investis pleinement dans un projet dont le sujet est délicat, a déclaré pour sa part Marie-Claude Hébert, enseignante en français, par voie de communiqué. Je crois qu’ils seront d’ailleurs plus sensibles aux différents conflits internationaux ainsi qu’aux nombreux enfants et adolescents qui subissent les conséquences de la guerre.»
Soulignons que le projet a été mené par Marie-Claude Émond et Marie-Claude Hébert, pour les exposés oraux et l’organisation de tout, Chantal Labbé, pour le vernissage en arts plastiques, le mur de la commémoration et les scènes théâtrales lors de l’événement, ainsi qu’Annie-Claude St-Jean, pour la pièce de théâtre.