Réagissant à la déclaration du maire de Laval le 25 septembre et qui dénonce le manque de ressources financières pour le service de police de Laval, la Fédération des Policiers Municipaux du Québec (FPMQ) demande à nouveau que le financement des services de police municipaux cesse d’être systématiquement amputé par Québec.
«Le gouvernement semble vouloir mettre les services de police municipaux en compétition avec des subventions à la pièce, de dénoncer le président de la FPMQ, François Lemay, via communiqué. Mais le problème est pourtant systémique et fondamental : Québec continue de refuser un financement équitable, adéquat et récurrent aux services de police municipaux, contrairement à ce qu’il fait pour ceux de la SQ.»
Déficit d’embauche
De fait, le Service de police de Laval (SPL) a obtenu un financement de 20 M $ pour lutter contre la criminalité, particulièrement armée, avec l’embauche de policiers. Cependant, le montant obtenu ne représente que le tiers de ce qui était demandé; et nettement sous les besoins.
«Le gouvernement prive les villes de leur financement pour leurs services de police municipaux et tente de guérir ça avec des diachylons, explique François Lemay, dans la même communication aux médias. C’est inacceptable. On pénalise donc encore une fois les citoyens qui doivent payer pour les policiers de la SQ des autres villes financées par Québec, et ceux de leur propre municipalité.»
Sous la loupe
Ce dernier rappelle également que lors du dépôt du dernier budget, le ministre des Finances, Éric Girard, mentionnait que pour réaliser les priorités et missions de l’état, un financement important, stable et prévisible est nécessaire.
La sécurité publique des municipalités en fait partie. Les villes doivent avoir les mêmes chances les unes que les autres. «Québec doit cesser l’étranglement fiscal des villes.»
La FPMQ compte poursuivre ses actions auprès du ministre de la Sécurité publique afin de faire corriger cette situation inéquitable.
«Nous serons présents partout où il le faudra pour que les citoyens et citoyennes desservis par les excellents services de police municipaux cessent d’être systématiquement pénalisés par Québec » annonce le président de la FPMQ, lors de cette sortie publique. (B.L.)