Comme partout ailleurs, à Laval, les chefs de PME ne savent plus trop sur quel pied danser.
«On sent beaucoup d’incertitude», mentionne la directrice de Laval économique, Lidia Divry.
Ce climat de grande imprévisibilité perdure depuis janvier, alors que le nouveau président américain ne cesse de souffler le chaud et le froid à propos des droits de douane et des tarifs dits réciproques qui changent de jour en jour. «Tout le monde se pose des questions», précise-t-elle dans la foulée des 100 premiers jours de la présidence Trump.
Et qu’en est-il de l’indice de confiance des entreprises exportatrices en ces temps de tourmente ? «Bonne question; on a voulu le mesurer dans un sondage, mais je vous dirais que les entreprises ont de la misère à répondre parce qu’elles ne le savent pas.»
C’est la confusion la plus totale, reconnaît Charles Boudreault, PDG de NanoPhyll, une entreprise du secteur de la fabrication avancée établie à Laval. «Ça crée beaucoup de soucis et de stress», explique celui qui siège au comité exécutif de la Chambre de commerce et d’industrie de Laval. Parmi les scénarios envisagés, il réfléchit à peut-être investir dans une filiale aux États-Unis pour échapper à l’imposition des tarifs américains sur les exportations canadiennes.
(Photo gracieuseté)
Programme d’aide
En février dernier, la Ville de Laval, via son service de développement économique, sortait l’artillerie lourde en réponse aux menaces de tarifs douaniers américains.
Un plan d’aide de 4,5 M$ sur 3 ans proposant une série de mesures aux PME exportatrices, dont un service info-tarifs sur la logistique et la réglementation douanière.
Cette enveloppe comprend un demi-million de dollars versés par le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie pour aider les entreprises lavalloises à dénicher de nouveaux marchés.
Selon les dernières données disponibles, près de 60 % de l’ensemble des biens fabriqués à Laval en 2021 avait été exporté aux États-Unis pour une valeur excédant le milliard de dollars.
D’où le service diagnostic de diversification de marché – offert sans frais – pour identifier de nouvelles opportunités en fonction des capacités d’exportation des PME intéressées.
Laval économique accompagne également les entreprises dans leur transition numérique afin d’accélérer les ventes à l’étranger, notamment en sélectionnant des plateformes de vente en ligne hors États-Unis tout en élaborant des plans d’action digitaux adaptés à chaque marché.
Enfin, les relations commerciales canado-américaines torpillées par cette guerre tarifaire déclarée par le président Donald Trump teinteront la Grande rencontre IMPACT – INTERNATIONAL que tiendront Lidia Divry et son équipe à Laval, le jeudi 20 novembre prochain. (Autres textes à venir)
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