La relance de ce projet d’habitation se fera sous l’impulsion d’un partenariat impliquant deux grands groupes immobiliers, Heafey et Cholette.
Solidement implanté dans la région de l’Outaouais, le Groupe Heafey est celui qui a remporté la loterie, son offre d’achat de 4 252 000 $ ayant été la plus généreuse enregistrée par les coséquestres intérimaires au dossier.
Créanciers
Sitôt la vente confirmée, les syndics KMPG et Raymond Chabot Grant Thornton ont avisé les 135 créanciers dont la Banque de développement du Canada, Demix Béton, Astra Coffrages et Valmont Nadon Excavation figurent parmi les plus importants, qu’ils avaient jusqu’à la mi-décembre pour fournir leur réclamation en vue du grand partage. Rappelons qu’au moment de se placer sous la protection de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité, le promoteur et constructeur Prescon devait la rondelette somme de 9,1 millions de dollars.
Considérant que les fournisseurs de services possédant des hypothèques légales et le prêteur seront les premiers à passer à la caisse, les petits investisseurs que représentent les quelque 40 copropriétaires peuvent aussi bien faire leur deuil de l’acompte qu’ils ont versé en promesse d’achat. Mais ils n’auront pas tout perdu, affirment MM. Charles Masse et Jean-Pierre Filion, respectivement directeur de la planification au sein du Groupe Heafey et directeur général du Groupe Cholette. «Bien qu’on ne soit pas tenu de le faire, on reconnaîtra les dépôts jusqu’à concurrence de 20 000 $», disent-ils. Par contre, ils devront payer plus cher l’unité qu’ils avaient achetée de Prescon. «S’ils avaient payé (au départ) le prix du marché, le projet n’aurait jamais été en faillite», fait remarquer M. Filion. Une offre jugée fort acceptable par 28 anciens acheteurs qui ont reconfirmé leur promesse d’achat dans les dix jours suivant la vente au Groupe Heafey, notait jeudi en fin de journée M. Masse.
Partenariat
Peu familier en territoire lavallois, le Groupe Heafey, une entreprise établie depuis 20 ans à Gatineau et qui possède à son actif plus de 3 800 unités, a trouvé en Groupe Cholette un partenaire local taillé à sa mesure. Une rencontre a suffi entre les dirigeants de ces deux sociétés, qui disent partager la même culture d’entreprise, pour sceller une association que l’on promet féconde. «Tout comme nous, Cholette est associé au Groupe Solim, le bras immobilier du Fonds de solidarité FTQ; la réputation de ce constructeur ne s’est jamais démentie au fil de l’étude de marché menée ces dernières semaines dans la région», souligne M. Masse.
Au nombre des soumissionnaires à répondre à l’appel d’offres public lancé par les séquestres intérimaires, le groupe présidé par Michel Cholette n’a jamais caché son intérêt de reprendre le projet du Martingal, laissé en plan par un promoteur au bord de la faillite.
Livraison
Les travailleurs ont déjà repris du service et l’on prévoit livrer la première tour de 13 étages pour juillet prochain, laisse-t-on entendre. Quant à la tour jumelle, elle est présentement sur la table à dessin en vue d’une mise en chantier qu’on espère le plus rapidement possible. Un troisième immeuble complétera éventuellement ce projet d’habitation estimé à 35 M$ situé à l’angle du boulevard St-Martin et de la rue McNamara.