Mis à jour le 24 janvier 2025 à 10h28
S’asseoir dans un parc, marcher le long d’un lac, explorer une forêt… la présence de la nature est essentielle pour notre bien-être et celui de la planète.
À travers l’une des capsules présentées dans l’exposition 𝘾̧𝙖 𝙘𝙝𝙖𝙪𝙛𝙛𝙚! 𝘾𝙤𝙤𝙡 𝙞𝙩, au Musée de la santé Armand-Frappier, Michel Durand-Nolett, gardien des savoirs botaniques et forestiers des Abénakis d’Odanak, et Yvan Perreault, cofondateur du Jardin des noix, partagent une vision inspirante d’un équilibre harmonieux entre l’humain et la nature.
Découvrez leurs témoignages : https://youtu.be/Cw5D443LBjQ
Les scientifiques confirment que passer 20 à 30 minutes par jour en nature contribue à réduire le stress et à améliorer le bien-être. En y consacrant deux heures par semaine, les bienfaits sur la santé cardiovasculaire, cognitive et mentale deviennent encore plus marqués.
Mais les bénéfices de la nature ne s’arrêtent pas là. Verdir les espaces urbains offre des solutions concrètes aux défis environnementaux : atténuation des îlots de chaleur, séquestration de carbone, réduction des gaz à effet de serre (GES), limitation des inondations… Alors, pourquoi ne pas l’inviter davantage dans nos villes ?
Connaissez-vous l’effet d’albédo ?
Ce phénomène désigne la capacité d’une surface à refléter ou absorber la lumière. Les surfaces sombres absorbent la lumière solaire et la transforment en chaleur, tandis que les surfaces claires ou réfléchissantes renvoient une partie de cette énergie vers l’atmosphère, limitant ainsi le réchauffement.
L’effet d’albédo est au cœur de nombreux processus climatiques. Par exemple, la banquise agit comme un miroir géant qui réfléchit les rayons du soleil. Lorsque cette glace fond, moins de lumière est renvoyée vers l’espace, et plus de chaleur est absorbée par la Terre. Ce cercle vicieux est particulièrement visible au Canada, où la fonte rapide de la banquise contribue à un réchauffement deux fois plus rapide que la moyenne mondiale.
En milieu urbain, ce phénomène peut être exploité pour réduire les températures : les toits blancs ou végétalisés, ainsi que les matériaux réfléchissants, contribuent à limiter la chaleur accumulée par les bâtiments et le bitume. Combinés à des espaces verts, ils réduisent les îlots de chaleur, où les températures peuvent être jusqu’à 12 °C plus élevées que dans des zones végétalisées.
Les bienfaits sur la santé : la nature, une alliée indispensable
Des études montrent qu’être entouré de végétation réduit le stress, renforce la concentration et améliore la santé mentale. Les bénéfices physiques sont tout aussi impressionnants : une meilleure santé cardiovasculaire, une respiration facilitée grâce à un air plus pur, et une protection accrue contre les coups de chaleur.
La nature a aussi un impact direct sur le cœur : être entouré de verdure peut abaisser la pression artérielle et réduire le rythme cardiaque, des effets comparables à ceux obtenus par des techniques de relaxation. L’air purifié par la végétation améliore la respiration et réduit les risques de maladies respiratoires, souvent amplifiées en milieu urbain.
Pour maximiser ces bienfaits, les villes peuvent faciliter l’accès à la nature par des initiatives comme la plantation d’arbres, la création de parcs ou l’aménagement de sentiers verts. Ces espaces deviennent des refuges frais pour les citoyens, favorisent l’activité physique et invitent à la détente. En somme, la nature agit comme un remède puissant, pour notre esprit comme pour notre corps.
L’impact en milieu urbain : des villes plus résilientes et vivables
À Laval, par exemple, le Plan climatique – Horizon 2035 vise à augmenter la canopée de 23,6 % à 27 % d’ici 2035. Ces initiatives transforment nos villes en renforçant leur résilience face aux changements climatiques tout en améliorant la qualité de vie des citoyens, car les végétaux offrent des bénéfices écologiques majeurs!
Une épinette blanche mature peut capter jusqu’à une tonne de CO2. En plus de limiter les émissions de GES, les arbres jouent un rôle clé dans la gestion des eaux pluviales, en réduisant les risques d’inondation grâce à leur capacité à absorber l’eau.
L’impact va bien au-delà de l’écologie. Des rues bordées d’arbres, des toits végétalisés et des jardins partagés rendent les villes plus accueillantes et renforcent le sentiment d’appartenance des habitants à leur environnement.
Investir dans la nature en ville est une solution essentielle face aux défis climatiques. Au-delà de son rôle dans la lutte contre les températures élevées, cette approche améliore notre qualité de vie et notre santé. En choisissant de vivre en harmonie avec la nature, nous investissons dans un avenir plus durable, plus sain et plus agréable pour tous.





