Le gouvernement du Québec a confirmé le versement d’un nouveau montant ponctuel pouvant atteindre 600$ afin de faire face à la hausse du taux d’inflation.
Le montant sera de 600$ pour les particuliers dont le revenu individuel ne dépasse pas 50 000$, ce qui regroupe près de 4,6 millions de Québécois.
Le montant diminuera graduellement pour ceux au revenu légèrement supérieur à 50 000$. Il s’établira à 400$ pour la tranche de 54 000$ à 100 000$. À nouveau, il y aura une remise qui sera réduite de façon graduelle jusqu’à 104 000$.
Ce montant sera modulé selon le revenu de l’année 2021. Il est non imposable et sera remis par dépôt direct ou chèque d’ici la fin de l’année 2022.
«Avec ce nouveau montant ponctuel, les Québécois pourront mieux faire face à la hausse de l’inflation selon leurs priorités et besoins», a mentionné Eric Girard, ministre des Finances, par voie de communiqué.
Les contribuables qui n’ont pas encore produit leur déclaration de revenus pour 2021 auront jusqu’au 30 juin 2023 pour le faire et profiter de cette nouvelle mesure. Ils pourraient aussi avoir droit au premier montant ponctuel de 500$ qui a été remis plus tôt cette année.
Précisons que cette mesure représente une aide totalisant plus de 3,5 milliards de dollars pour 2022-2023.
Réactions mitigées
Les partis de l’opposition ont rapidement réagi à cette mesure proposée par le gouvernement provincial.
«C’est une mesure qui ratisse trop large, envoyer 800$ aux familles qui gagnent 200 000$ par année, alors que certains sont cruellement dans le besoin dans la situation actuelle, estime le leader parlementaire du Parti Québécois Pascal Bérubé. Il faut cibler et mettre le plafond plus bas.»
«Nous aurions aimé voir des mesures plus ciblées et structurantes pour aider les Québécois à faire face à l’inflation, comme augmenter le crédit d’impôt de solidarité par exemple, ajoute Frédéric Beauchemin, porte-parole du Parti libéral en matière de finances, d’administration gouvernementale et pour le Conseil du trésor. Ce sont les plus démunis qui subissent les premiers les effets de la hausse généralisée des coûts. Sans oublier les aînés dont les revenus n’augmentent pas.»
De son côté, le Collectif pour un Québec sans pauvreté a dénoncé une somme qui «sera nettement insuffisante pour les personnes en situation de pauvreté».
«Des centaines de milliers d’entre elles n’arrivent pas à couvrir leurs besoins de base au Québec, précise le porte-parole du Collectif Serge Petitclerc. Avec la flambée des prix des derniers mois, elles sont obligées de couper un peu plus… dans ce qui leur fait déjà défaut. Ce n’est pas pour rien que les banques alimentaires n’arrivent plus à répondre à une demande sans cesse grandissante.»