Le 14 juin, des membres de la Section équinoxe et du programme Les Survivantes, animé par des agentes d’intervention communautaire au Service de Pplice de Laval (SPL), ont visité huit bars à caractère érotique sur notre territoire.
Près de 80 femmes, âgées entre 18 et 50 ans, ont été rencontrées. On désirait les informer et sensibiliser au phénomène de l’exploitation sexuelle, le but étant de leur apporter de l’aide si nécessaire.
«Il faut entrer en interaction avec les gens sur le terrain pour les sensibiliser et leur parler des risques potentiels de leur situation, ce cycle de l’exploiteur qui passe de la séduction, manipulation à l’intimidation, les menaces et la violence, de dire Dany Gagnon, directeur adjoint de la Section des enquêtes au SPL. Certaines personnes cheminent là-dedans et finissent par faire appel à nous pour dénoncer. Ça peut prendre six mois comme deux ans.»
Précisons qu’une «Survivante» est une fille qui a déjà vécu l’exploitation sexuelle. Elle doit s’être sortie du milieu, avoir porté plainte contre son souteneur et ne pas avoir de dossier criminel. En mars 2016, il y en avait sept sur le territoire de Laval et Montréal.
Ces femmes peuvent offrir leur témoignage devant des policiers, enquêteurs et patrouilleurs pour détruire certains mythes et encourager une meilleure intervention sur le terrain.
Sinon, l’action des Survivantes se porte beaucoup vers des rencontres individuelles. La jeune fille rencontrée doit participer sur une base volontaire et être prête à écouter.
Depuis son implantation en sol lavallois, en 2012, le programme rejoint en moyenne une soixantaine de cas chaque année, allant de l’adolescente de 13 ans à la femme de 27. Aucun chiffre n’existe quant au nombre réussissant à s’en sortir.