Trois ans et demi après le controversé changement de zonage, le promoteur derrière le projet de développement commercial au quadrant nord-ouest de l’avenue Marcel-Villeneuve et la rue l’Harmonie, dans Saint-François, obtient le feu vert.
Le 30 novembre dernier, à la suite d’une recommandation favorable du Comité consultatif d’urbanisme (CCU) présidé par le conseiller municipal Yannick Langlois, le comité exécutif a accepté la demande d’approbation du plan d’implantation et d’intégration architecturale (PIIA) déposé par le promoteur.
Ainsi s’érigeront au printemps prochain un poste à essence, un lave-auto, un dépanneur de même qu’une bannière de restauration rapide, confirme Tommy-John Gélinas, coprésident de GD Lead Immobilier, propriétaire du terrain.
Controverse
En 2019, le propriétaire-développeur avait soumis à la Ville une demande de changement de zonage afin de rendre conforme son projet de développement aux usages permis.
Vivement contestée par des citoyens du secteur, cette démarche réglementaire avait alors donné lieu à une véritable levée de boucliers comme en témoignent les interventions répétées à la période de questions citoyennes aux séances du conseil municipal, une pétition en ligne, la demande d’approbation référendaire, la tenue d’un registre et l’ultime demande d’avis de conformité au schéma d’aménagement et de développement révisé (SADR) auprès de la Commission municipale du Québec (CMQ). Cette dernière avait jugé le changement de zonage conforme au schéma.
Bien qu’il ait été longtemps en culture, le lot qui accueillera ce nouveau développement commercial était jusqu’en juillet 2019 voué à des usages industriels et commerciaux lourds.
Parmi les derniers
À l‘avenir, le seul endroit où il sera possible de construire de nouvelles stations-service à Laval est le long des autoroutes.
Cette disposition est enchâssée dans le nouveau Code de l’urbanisme (CDU) en vigueur, à Laval, depuis le 11 novembre dernier. Cela dit, la présente demande de permis ayant été déposée bien avant, c’est l’ancienne règlementation qui prévaut.
«L’erreur, ç’a été quand on a refusé aux citoyens de s’exprimer facilement et librement lors du fameux registre de 2019», indique le chef intérimaire de Parti Laval, Claude Larochelle.
Ce dernier, rappelons-le, avait proposé en vain que l’on tienne la procédure d’enregistrement, visant la tenue d’un scrutin référendaire, à la bibliothèque Marius-Barbeau, dans Saint-François, plutôt qu’à l’hôtel de ville, question de favoriser la participation des personnes habiles à voter.
Le 20 juin 2019, ils étaient 208 citoyens à faire le trajet de 42 kilomètres aller-retour alors que le minimum de signatures requis pour exiger la tenue d’un référendum était fixé à 278.
Encore aujourd’hui, M. Larochelle est d’avis que si la signature du registre s’était tenue dans un rayon de quelques kilomètres de leur lieu de résidence, le changement de zonage aurait été bloqué.