Le patron de Cima+ estime qu’il s’est perdu environ 5000 emplois dans le génie-conseil au Québec au cours de la dernière année et demi, dont plus de 500 au sein de sa propre firme.
«C’est une période difficile dans le domaine du génie-conseil», a reconnu Kazimir Olechnowicz, dont les effectifs ont chuté à quelque 1700 employés en l’espace de 18 mois.
«Police d’assurance»
Contrairement à Laval, où une ristourne de 2 % était conditionnelle à l’obtention de tout contrat municipal, les généreuses contributions politiques que versait Cima+ aux partis provinciaux se voulaient davantage «une police d’assurance», a indiqué son président, M. Olechnowicz, devant la commission Charbonneau.
Dans les bonnes années, les honoraires professionnels provenant de l’ensemble du secteur public québécois pouvaient atteindre les 100 M$ pour Cima+.
«Mettons que j’aime mieux pas prendre de chance. On prend une police d’assurance (…) Je sais pas quelles conséquences ça aurait eu. Peut-être que ça aurait peu eu de conséquences, mais j’ai certainement pas voulu prendre ce risque-là», a-t-il expliqué au sujet de l’objectif annuel de 100 000 $ en dons que lui avait fixé le collecteur de fonds du Parti libéral, Marc Bibeau, avant l’élection de Jean Charest, en 2003.
Une cible que les associés, employés et membres de leur famille ont dépassé de 2004 à 2009 inclusivement.
2,1 M$ en contribution
Entre 1998 et 2011, Cima+ a contribué pour une somme de 2 158 659 $ aux trois principaux partis provinciaux, à savoir plus de 1,1 M$ au Parti libéral, 782 000 $ au Parti québécois et quelque 245 000 $ à l’Action démocratique.
Chargé de la collecte de dons pour le PLQ au sein de sa société, M. Olechnowicz a précisé que son associé et vice-président exécutif, François Plourde, voyait à récupérer les chèques destinés au PQ.
Responsable du secteur transport chez Cima+, M. Plourde est bien connu de la communauté d’affaires, lui qui a été président de la Chambre de commerce et d’industrie de Laval au début des années 2000.
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