À l’occasion de la Journée québécoise des allergies alimentaires qui se tiendra le 21 mars prochain, Allergies Québec s’inquiète du manque de réglementation ou de législation concernant la prise en charge de l’anaphylaxie en milieu scolaire.
En effet, le Québec est la seule province canadienne ne possédant aucune loi exigeant que les centres de services scolaires établissent et maintiennent une politique sur l’anaphylaxie pour encadrer les élèves ayant des allergies graves.
Pourtant, Allergies Québec souligne que les allergies alimentaires sont en forte croissance au Québec.
Ce sont 8% des moins de 18 ans de la province qui en sont atteints. De plus, une augmentation de 18% est rapportée chez cette même tranche d’âge au cours des dix dernières années.
Les adultes allergiques, quant à eux, représentent environ 4% de la population québécoise.
Bien que les enseignantes et enseignants reçoivent des formations, tout comme le personnel évoluant en milieu de garde, il revient souvent aux familles d’assurer une prise en charge adéquate selon l’association.
«Les personnes vivant avec des allergies alimentaires, ainsi que leur entourage, doivent exercer une vigilance de tout instant, qui débute dès la planification des sorties et des repas», affirme Dominique Seigneur, directrice des communications d’Allergies Québec.
Soutien à la population allergique
Décrétée en 2000 par le ministère de la Santé et des Services sociaux, la Journée québécoise des allergies alimentaires permet de sensibiliser la population à l’importance du phénomène.
Lors de cette journée, Allergies Québec diffusera sur son site Internet une programmation interactive.
Série de balados, webinaires, capsules informatives, concours seront au menu.
L’association croit que le partage de connaissances, la prise en charge des allergies alimentaires et la compréhension des gestes à poser en cas d’urgence font une différence, dans une situation où chaque minute compte.
Ce serait jusqu’à 75% des personnes allergiques aux arachides ont été exposées accidentellement à cet allergène.
«Comme cette condition de santé peut entraîner des conséquences graves lors d’une réaction, il est important d’en parler, d’informer et de sensibiliser la population», ajoute Mme Seigneur.
Au Canada, les allergies prioritaires sont celles aux arachides, au lait, à la moutarde, aux noix, les œufs, aux poissons et fruits de mer, au sésame ainsi qu’au soja.
Elles sont responsables de la majorité des réactions allergiques sévères.
En tout, plus de 160 aliments allergènes ont été recensés au pays. (J.B.)