Après trois opérations majeures à l’Institut de cardiologie de Montréal, le Vimontois Gilles Spinelli s’est investi en tant que bénévole pour accompagner les patients qui passeront sous le bistouri.
Lors des six dernières années, il a rencontré des gens la veille de leur chirurgie pour raconter son histoire et leur donner un fist bump, geste pour lequel il est reconnu. «Au début, c’était simplement pour éviter de leur transmettre des microbes, explique-t-il. Ça faisait sourire les personnes et c’est devenu systématique.»
Au fil du temps, M. Spinelli a forgé des relations avec les employés et patients. «Je suis devenu à l’aise avec tout le monde, précise-t-il. C’est comme ma famille.»
Parmi ses rencontres, celle avec un cardiologue a été particulièrement marquante. «Je me suis dit que je ne pouvais rien lui apprendre, se souvient-il. Après, j’ai compris qu’il n’avait jamais vécu une chirurgie en tant que patient. Je lui ai parlé comme les autres.»
Valve aortique
En août 1986, un contrôle périodique a révélé chez le Lavallois une tumeur au niveau de la valve aortique. En janvier 2000, la valve a été retirée pour en poser une artificielle. C’est la veille de cette seconde opération qu’il a fait la rencontre d’un parrain.
«Pour moi, ça a été simplement d’accepter que le chirurgien et son équipe s’y connaissent et pas moi, raconte-t-il. Une fois que j’ai lâché prise, mes épaules sont tombées et j’étais en paix.»
Quelques semaines plus tard, il se proposait comme bénévole. «C’est une façon de remettre à la société, renchérit le père de trois filles. Sans l’Institut, je ne serais pas là aujourd’hui. Ils ont sauvé ma vie et la prolongent.»
20 ans de services
Depuis, il s’est impliqué par la vente de billets de tirage, l’implication dans divers comités de la Fondation de l’Institut, des collectes de fonds et, ultimement, le parrainage. «On se sent utile aux gens, indique-t-il. Quand ils disent merci, c’est ma paye.»
Tant que sa santé tiendra bon, il souhaite continuer. «C’est ma 19<+>e<+> année, dit-il fièrement. Je veux au moins en faire une autre.»