À la suite d’une étude de Léger réalisée pour le compte de la Fédération des Agricultrices du Québec, et démontrant que 90 % des agricultrices interrogées affirment vivre avec une charge mentale élevée, la Fédération lance une programmation d’activités visant à leur permettre de trouver des solutions.
«Nous sommes extrêmement fières de la programmation que nous proposons aux agricultrices pour 2025! Notre objectif est de continuer à soutenir un maximum de femmes et à leur fournir des outils, car le combat est loin d’être terminé. Il existe toujours, ici même au Québec, de l’iniquité, des préjugés liés aux genres et des barrières pour les femmes entrepreneures. Tant que ces enjeux existeront, nous travaillerons aux côtés des agricultrices pour améliorer leur sort», disait Katherine Rousseau, directrice générale des Agricultrices du Québec, par voie de communiqué.
La programmation 2025 de la Fédération des Agricultrices du Québec propose une série d’activités basées sur le soutien des pairs, (partage d’expérience, entraide, collaboration) et l’accompagnement d’experts via de la formation, des conférences, des consultations et des services à la carte.
En novembre, la Fédération des Agricultrices du Québec lancera un outil pour chiffrer le «travail invisible» (tâches non rémunérées) en agriculture.
Les données recueillies seront utilisées pour l’obtention de renseignements genrés sur le travail invisible et pour documenter ce phénomène.
L’étude de Léger démontre que les principales sources de stress à l’origine de la surcharge mentale pour 90% des femmes interrogées demeurent la gestion des tâches multiples, la pression pour la productivité, les problèmes financiers, les responsabilités familiales et les conditions climatiques.
«Les résultats du sondage confirment ce que nos membres nous répètent depuis plusieurs années. La situation est préoccupante, considérant le rôle fondamental et structurant que les femmes jouent dans le secteur de l’agriculture au Québec», affirmait Valérie Fortier, présidente des Agricultrices du Québec, via communiqué.
L’étude démontre que les répondantes déclarent occuper en moyenne 5,1 fonctions différentes au sein de leur entreprise agricole et que l’équilibre entre les tâches domestiques et professionnelles (91 %), la conciliation vie professionnelle et personnelle (87 %) et les conditions salariales (78 %) représentent davantage de défis pour les agricultrices qui ont des enfants dans leur foyer.
Pour les agricultrices les plus jeunes (18-34 ans), l’équilibre entre les tâches domestiques et professionnelles (94 %) et la conciliation vie professionnelle et personnelle (92 %) sont les défis les plus importants.
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