Le 24 mars, l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) a annoncé qu’elle s’attaquait davantage à la fraude alimentaire, notamment à la fraude des poissons.
Pour ce, l’ACIA a notamment échantillonné et testé des poissons provenant de transformateurs, d’importateurs et de détaillants canadiens.
Elle s’est concentrée sur les tests de neuf espèces de poissons dont les probabilités d’une mauvaise représentation étaient plus élevées, soit le stromaté, morue, flétan, poulamon, bar commun, vivaneau, sole, thon et limande à queue jaune.
Le rapport de surveillance accrue de la substitution des espèces de poisson (2019 à 2020) a révélé que 92% des échantillons de poisson prélevés étaient étiquetés de façon satisfaisante.
Pour chaque résultat insatisfaisant, l’ACIA a pris les mesures appropriées, telles que la saisie et la détention de produits, le réétiquetage pour rendre le produit conforme et des mesures d’exécution.
Alors que l’étiquetage précis permet la traçabilité des aliments, le gouvernement du Canada apporte une grande importance à celui-ci.
Ainsi, Ottawa tente actuellement d’élaborer un programme de traçabilité «du bateau à la table» pour les produits de la pêche canadienne.
Investissement
Pour lutter contre la fraude alimentaire, le gouvernement du Canada a investi 24,4 millions de dollars sur 5 ans à l’ACIA, dans le cadre de la Politique alimentaire du Canada, lancée en juin 2019.
Cette somme permet à l’ACIA d’effectuer des inspection, recueillir des échantillons, tester l’authenticité des aliments et recueillir des renseignements pour cibler ses activités de surveillance.
«Cette politique protégera non seulement les consommateurs contre l’achat de produits délibérément mal étiquetés, mais aussi les entreprises alimentaires canadiennes qui doivent faire concurrence à des produits non authentiques», soutient Marie-Claude Bibeau, ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, via communiqué. (C.R.)