Le chef d’Action Laval, Achille Cifelli, et son candidat à la mairie, Frédéric Mayer, en appellent à la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, Andrée Laforest, pour bloquer un règlement d’emprunt de 3 M$ adopté à la dernière assemblée municipale.
Ce règlement voté à 12 voix contre 5 viendrait couvrir les frais d’implantation d’un nouveau système d’information des ressources humaines (SIRH) à la Société de transport de Laval (STL) en remplacement d’un logiciel que l’on dit en fin de vie.
«J’ai honte de voir l’administration en place couper des services aux aînés, couper des emplois à la STL, couper et réduire le service sur plusieurs lignes d’autobus, mais dépenser 3 M$ pour un logiciel pour les ressources humaines, indique M. Mayer dans un communiqué publié le 19 mars. C’est comme ça qu’ils gèrent l’augmentation qu’ils ont prise sur les plaques d’immatriculation».
Action Laval estime que cette dépense est un caprice, rejetant l’explication du maire Boyer selon laquelle le logiciel actuel ne sera plus supporté par son développeur d’ici la fin 2026.
«[…] l’entreprise a été rachetée par une autre qui permettrait de faire une mise à jour pour un coût nettement moindre. D’autant plus que 97 % du budget de 3 M$ est composé de frais de main-d’œuvre», soutient le parti d’opposition.
Processus décisionnel
Précisons qu’en vertu de l’article 123 de la Loi sur les sociétés de transport en commun, le conseil d’administration de la STL peut décréter par règlement un emprunt – ce qu’il a fait le 25 novembre 2024 – bien que celui-ci doive obtenir l’aval du conseil municipal avant d’être approuvé par la ministre des Affaires municipales.
«Il y a un important manque de jugement de la part du maire et de son équipe, juge M. Cifelli. C’est pour cette raison que nous avons décidé d’interpeller madame la ministre Laforest, le dernier rempart dans cette décision».
Débat
Lors du débat qui a précédé le vote à la séance municipale du 11 mars, la conseillère municipale de Parti Laval Louise Lortie avait notamment déploré l’absence de collaboration entre les sociétés de transport pour ce type de service, ce qui aurait contribué à réduire la facture.
À cet égard, le maire Boyer a cité la directrice générale de la STL, Josée Roy, faisant valoir que pour des raisons contractuelles, les opérateurs de transport en commun du Grand Montréal n’étaient pas autorisés à recourir à la mutualisation dans ce dossier, réitérant au passage sa pleine confiance envers Mme Roy.
Dans son communiqué, Action Laval dénonce «l’absence de solutions concrètes de la part de l’équipe du maire» qu’il accuse de «multiplier les dépenses sans explorer toutes les options».
Pourtant, le 12 mars, à la reprise de la séance municipale ajournée la veille, le vice-président du conseil d’administration de la STL et conseiller du parti du maire dans L’Abord-à-Plouffe, Vasilios Karidogiannis, avait indiqué que «toutes les options étaient sur la table» d’ici l’octroi du contrat prévu à la fin de l’été, allant même jusqu’à proposer à son pourfendeur David De Cotis une rencontre afin que l’élu d’Action Laval puisse lui partager ses «idées» et son «expertise» en termes de solution logicielle envisageable.
Quant au règlement d’emprunt de 3 M$, le montant a été établi en fonction des coûts estimés par la direction de la STL, a mentionné le maire Boyer, insistant sur le «besoin criant» de changer le logiciel de gestion des ressources humaines du transporteur public.
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