Présidente de ce mouvement citoyen, Josiane Léger exhorte les citoyens concernés à signer, le mardi 21 juillet, un registre à l’hôtel de ville afin de forcer la tenue d’un référendum sur cet enjeu.
Elle soutient que l’administration Demers n’a pas considéré le «caractère mi-urbain et mi-rural de Sainte-Dorothée», tout en mentionnant que le secteur environnant est principalement constitué de maisons unifamiliales d’un ou deux étages.
Offre rejetée
Dans une ultime tentative de règlement, la Ville était prête à réduire de moitié la hauteur maximale permise, soit de limiter à six étages les immeubles dans les zones à plus forte densité.
Déposée en fin d’après-midi le 15 juillet, cette offre a été rejetée du revers de la main au terme d’une brève réunion tenue, le soir même, par l’exécutif à la tête du comité de citoyens.
Ce dernier réclame rien de moins que l’imposition d’une limite de quatre étages à la grandeur du site. Soulignons que le règlement contesté (L-2001-3642) limite à quatre étages les habitations dans les zones contiguës au secteur résidentiel bordant la rue des Pivoines, à l’est du projet.
«Toute construction de plus de quatre étages serait visible au-dessus de la cime des arbres», rappelle Mme Léger, qui s’appuie sur le mémoire produit par l’Association pour la protection de boisé Sainte-Dorothée (APBSD) lors de la consultation publique du 23 avril dernier.
L’APBSD y recommandait, entre autres, que les constructions ne dépassent pas quatre niveaux, «notamment dans la portion au nord entièrement enclavée dans la forêt».
Rejointe mercredi, la directrice Hélène Bourassa a expliqué que l’Association avait fait le choix de ne pas s’impliquer davantage dans le débat. «Notre position a été émise dans le mémoire et on maintient cette position-là.»
Quant au cabinet du maire, rejoint jeudi matin, on n’a pas voulu commenter.
Le tout pour le tout
Le comité de citoyens fait le pari qu’au moins 87 des quelque 3000 résidents concernés par ce changement de zonage se déplaceront, mardi prochain, pour aller signer le registre.
C’est le nombre requis de signatures pour soumettre le règlement à l’approbation référendaire.
Le cas échéant, deux options se présenteraient à l’administration Demers: fixer la date d’un scrutin au plus tard à la séance publique du conseil municipal du 4 août ou retirer le règlement.
En juillet 2010, l’ex-maire Gilles Vaillancourt avait opté pour la seconde option après que 96 citoyens habitant aux alentours du Mont Laval eurent signé le registre. À l’époque, le seuil minimal requis était de 76 signatures.
Il s’agissait de la seconde mouture d’un projet résidentiel de 450 unités d’habitation proposé par le promoteur de Maisons Charplexe, Sylvain Chartrand, à mourir au feuilleton en moins de 9 mois.
Au mois de septembre précédent, devant la grogne populaire, le maire Vaillancourt avait annoncé le retrait d’un controversé projet de modification de zonage au cœur du Mont-Laval.
Échaudé
À l’été 2010, Maisons Charplexe dévoilait un nouveau projet immobilier à la faveur de résidences pour personnes âgées, ce que permettait le zonage, lequel est d’ailleurs toujours en vigueur.
Les deux immeubles de six et neuf étages qui en ont découlé s’avéreraient «finalement des condos résidentiels» et contreviendraient ainsi à l’article 16-B du règlement de zonage L-2000 de la Ville de Laval, prétend le comité de citoyens.
Mme Léger estime que le règlement municipal en voie d’être adopté aurait notamment pour effet de rendre conformes ces deux bâtiments qu’elle juge illégaux.