L’école Saint-Gilles dit non à l’intimidation et la violence et elle l’a fait savoir d’une façon non timide, le 4 avril dernier.
Plus de 700 élèves, des intervenants, des membres du personnel, des parents et la commissaire du quartier, Lyne Sylvain, ont pris part à un défilé dans les rues du quartier Pont-Viau. Leurs messages, dont «À St-Gilles, on veut la paix!» et «Un pas en avant pour vaincre l’intimidation et la violence», étaient véhiculés sur des pancartes, et des instruments de musique attiraient l’attention sur les marcheurs.
«On s’est fait entendre!» rapporte Mireille Beaulieu, directrice adjointe du pavillon 3 de l’école Saint-Gilles.
Cette dernière fait partie d’un comité de travail mis sur pied en début d’année. À ses côtés, Lyne Verreau et Sylvie Bélisle, techniciennes en éducation spécialisée. «Nous avons rédigé le plan [de lutte contre l’intimidation] et les stratégies contre la violence et l’intimidation, établi la charte des droits et responsabilités des élèves et organisé la marche», explique-t-elle.
De plus, l’école Saint-Gilles mettra en place un système de dénonciation de l’intimidation. «Ce sera ainsi plus facile de dénoncer une situation», mentionne pour sa part Zoé Lafortune, enseignante au préscolaire.
Loi 56
Toute cette démarche a pris forme à la suite de l’implantation de la Loi visant à prévenir et à combattre l’intimidation et la violence à l’école (Loi 56) du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport.
«Il y a aussi eu le suicide d’une jeune fille au secondaire (Marjorie Raymond, à Sainte-Anne-des-Monts). C’est pourquoi l’école a décidé de mettre tout ça en place», ajoute Mme Lafortune.
Rappelons que la Loi 56 a été adoptée à l’unanimité en juin 2012, par l’Assemblée nationale. «Personne ne peut être un spectateur muet devant l’intimidation et la violence. Ce projet de loi vient encadrer, rassurer et donner confiance à tous ceux et celles qui sont interpellés par des gestes d’intimidation et de violence, que ce soit les élèves, leurs parents, les directeurs, le personnel de l’école et des commissions scolaires, ou les transporteurs», avait déclaré à l’époque la ministre Michelle Courchesne.