Candidat défait à la mairie en novembre dernier, Michel Trottier pourrait se présenter sous la bannière du Parti libéral du Québec (PLQ) en vue des élections provinciales du 3 octobre prochain.
Le Courrier Laval a appris que des pourparlers ont eu lieu récemment entre l’ancien chef et fondateur de Parti Laval et la formation politique de Dominique Anglade et qu’il y avait toujours «un intérêt» de part et d’autre.
En réflexion
Joint au téléphone le 20 avril, Michel Trottier a d’emblée reconnu être «en phase exploratoire» et que la «réflexion» suivait son cours.
À ce jour, cinq des six circonscriptions découpant le territoire lavallois demeurent disponibles au PLQ dont celle de Sainte-Rose qu’il habite depuis bientôt 35 ans, la seule d’ailleurs ayant échappé aux libéraux en 2018.
Peut-on convenir que s’il choisissait de faire le saut dans l’arène provinciale, il le ferait dans Sainte-Rose, actuellement représenté à l’Assemblée nationale par le député caquiste Christopher Skeete? «Je ne suis même pas là», répond-il en suggérant que la question est davantage à savoir «je veux-tu faire encore de la politique, c‘est plus ça».
Coulant une douce retraite depuis à peine quatre mois, M. Trottier ne manque pas d’évoquer le travail très prenant associé à la vie politique active et soutient que pour faire une différence, cela implique de s’investir complètement.
«Mon désir de placer Laval sur la carte au Québec ne s’est pas éteint avec la défaite aux élections municipales en novembre dernier», lance-t-il en soulignant que ce sentiment l’habite toujours autant. Cela dit, les huit dernières années n’ont pas été de tout repos. «C’est énergivore», dit-il en parlant des quatre campagnes électorales qu’il a menées et du parti politique qu’il a créé. «C’est tout ça que je mets dans la balance», dit l’homme aujourd’hui âgé de 65 ans.
Démission
Le 7 janvier dernier, Michel Trottier annonçait sa démission à la direction de Parti Laval et tirait un trait sur la vie politique municipale.
Deux mois plus tôt, il avait terminé bon deuxième dans une course à huit largement dominée par Stéphane Boyer, élu maire de Laval à l’âge de 33 ans.
Leader de l’opposition officielle au cours des 4 années précédentes, M. Trottier a obtenu le 7 novembre dernier 22 188 voix pour 25,2 % des suffrages exprimés à la mairie, ne faisant toutefois élire que 2 de ses 21 candidats. En l’absence d’un système de colistier à Laval, il s’est vu du coup évincé du conseil municipal qu’il avait réintégré deux ans auparavant lors de l’élection partielle dans Marc-Aurèle-Fortin.
Candidat à la mairie en 2017, le chef de Parti Laval avait également mordu la poussière, alors défait par le maire sortant Marc Demers.
Retraité depuis 2015 de la défunte Commission scolaire de Montréal, où il a d’abord enseigné au primaire avant d’œuvrer à titre de directeur d’école pendant 14 ans, Michel Trottier avait élu pour la première fois en novembre 2013 comme conseiller indépendant dans le district de Fabreville.