Que ce soit les amours présentes et passées (Et on avance), la route toujours à prendre (Avalanche), Styromousse) ou l’errance d’un itinérant autochtone qui n’a pas vu la forêt depuis 30 ans (Dans l’bois), la poésie urbaine de l’auteur-compositeur-interprète est au rendez-vous en mode majeur.
Sur la couverture de l’album, le choix d’une oeuvre superbe de Martin Brouillette représentant le pont Jacques-Cartier n’est pas innocent.
«J’ai ce tableau dans la face depuis longtemps! lance d’entrée Michel Rivard. Montréal est vraiment le décor de ce disque. Les chansons sont empreintes de mes promenades dans les rues et les ruelles de cette ville qui est tellement unique. Montréal a des bouts magnifiques même si elle n’est pas toujours belle.»
Le choix
Un sentiment de paix (Roi de rien), de reconnaissance (Merci) et le retour d’élucubrations nocturnes (Ma sœur la lune) habitent aussi ce dernier opus.
«Je ne sais pas ce que j’ai avec la lune, observe-t-il en riant. Peut-être est-ce parce que mon premier livre illustré pour enfants, que j’ai encore aujourd’hui, est L’Opéra de la lune, de Jacques Prévert. C’est l’une de mes obsessions, avec l’eau, la mer, la ville. Je ne me pose pas trop de questions là-dessus.»
L’équipe
Pour la tournée, le Flybin Band a repris la route. Michel Rivard retrouve ainsi ses complices de fort longue date: Mario Légaré (basse), Rick Haworth (guitares) et Sylvain Clavette (batterie).
«Mario n’est pas là pour faire le virtuose, il chante avec sa basse, il se fond physiquement dans la chanson, alors que Rick est le type qui a le plus de goût que je connaisse, son jeu est subtil, toujours le bon son à la bonne place et toujours exprimé avec une grande sensibilité, mentionne Michel Rivard. De son côté, Sylvain est un batteur original qui a sa manière d’accorder les rythmes. Avec autant d’années, il y a une forme de télépathie dans notre façon de jouer ensemble.»
Pour ce spectacle, l’artiste a ajouté deux choristes à son groupe, soit Lana Carbonneau et Audrey-Michèle Simard.
Le spectacle
Avec l’aide d’Ève Déziel, Michel Rivard a conçu un spectacle à la mise en scène soignée. Le trois quart des pièces de Roi de rien en constitue la colonne vertébrale. Le reste du répertoire va de Beau Dommage à aujourd’hui.
«Je voulais m’éloigner du stand-up comic entre chaque chanson, souligne-t-il. J’ai écrit un texte en plusieurs segments, où se mêlent poésie, conte et humour. Le rire n’est pas primordial, mais je n’ai pas dû trop me tromper puisque j’ai reçu le Félix 2014 du Scripteur de spectacles de l’année.»
Michel Rivard et le Flybin Band seront en spectacle ce samedi 13 décembre, à 20h, à la Salle André-Mathieu (475, boulevard de l’Avenir). Information: 450 667-2040.