La rencontre du 12 octobre, celle qui lançait la deuxième saison de l’histoire du Rocket de Laval à domicile, en était une spéciale pour le défenseur de 26 ans, Maxim Lamarche, qui disputait un premier match dans sa ville natale en un peu plus d’une décennie.
Encore aujourd’hui, plusieurs mois après avoir signé son contrat avec le club-école du Canadien de Montréal, il n’arrive toujours pas y croire.
«Non, je ne le réalise pas, mentionne d’entrée de jeu le Lavallois, assis à son casier. Juste pendant le congé de Noël, je n’avais pas besoin de prendre l’avion et voyager. Je vois mes parents à chaque match à domicile. C’est vraiment quelque chose d’incroyable.»
Son père partage ce sentiment, lui qui habite toujours la maison, à Sainte-Rose, où Maxim et sa sœur ont grandi. «C’est une chose que j’ai encore de la difficulté à concevoir, raconte Pierre Lamarche. J’avais l’habitude de faire plusieurs heures de route juste pour aller le voir jouer à Lehigh Valley. Maintenant, ça me prend cinq minutes.»
De retour
Au moment d’écrire ces lignes, Maxim Lamarche avait disputé 45 des 47 matchs du Rocket depuis le début de la saison, récoltant au passage 14 points, son plus haut total en carrière dans la Ligue américaine de hockey (LAH).
«Maxim n’a jamais été un joueur flamboyant ni quelqu’un que tu vas remarquer sur la patinoire, poursuit son père. Par contre, il va écouter et appliquer ce que ses entraîneurs lui disent.»
Le 10 décembre, Maxim Lamarche s’est rendu à l’aréna Richard-Trottier, à Sainte-Rose, dans le cadre de La Tournée du Rocket, où il a renoué avec plusieurs souvenirs.
«C’est là que j’ai joué tout mon hockey mineur, ajoute celui qui habite désormais à Blainville. Ça faisait longtemps que je n’y avais pas été. Ça me rappelait tous ces vendredis soirs lorsque l’aréna était pleine et qu’il n’y avait que 100 personnes.»
La passion du sport
Comme plusieurs qui ont grandi avec un sous-sol encore sur le béton, Maxim chaussait ses patins à roue alignés et se pratiquait au hockey. «Il fallait constamment que j’aille jouer avec lui, se rappelle Pierre Lamarche. Il voulait toujours que je sois le gardien.»
Ce plaisir du jeu l’a suivi longtemps. «À toutes les fois qu’il revenait de l’école, il repartait pour aller jouer au hockey dehors», poursuit son père.
Une passion qui l’habite encore à ce jour si bien que pendant la pause du Match des étoiles, le Lavallois est allé à la patinoire près de chez ses parents.
Souvenir
Pour les deux Lamarche, leur meilleur souvenir de hockey remonte en 2004-2005, alors que Maxim évoluait pour les Patriotes de Laval dans le pee-wee AA. Cette année-là, son équipe avait gagné quatre tournois sur cinq, les séries éliminatoires et le championnat de saison régulière.
«On avait vraiment une bonne équipe et on avait eu une saison extraordinaire», se souvient le numéro 2 du Rocket.
Peu bavard
À la fin octobre, le Courrier Laval amorçait une série de portrait des joueurs du Rocket. Dans ce premier article sur Byron Froese, Maxim Lamarche est mentionné comme étant un clown dans le vestiaire de l’équipe.
«J’ai été vraiment surpris d’apprendre ça, raconte Pierre Lamarche. C’est ma mère qui m’avait appelé pour me dire de regarder dans le journal. Je n’avais aucune idée que mon fils était un pince-sans-rire.»
Une étiquette que Maxim accepte avec plaisir. «Je suis une personne tranquille qui ne parle pas beaucoup. Par contre, j’aime ça jouer des tours aux gars. J’ai toujours été comme ça.»
«Il doit tenir ça de moi, conclut son père en riant, ajoutant qu’il est vrai que Maxim est assez discret. Quand il était plus jeune et qu’on revenait de ses matchs, si je ne lui parlais pas, il ne me parlait pas, même s’il avait marqué.»
Questions-réponses avec Maxim Lamarche
As-tu vécu une adaptation en revenant à Laval?
Oui, comme beaucoup de personnes dans le vestiaire, que cela soit les nouveaux entraîneurs ou joueurs. Il y avait aussi beaucoup de nouveaux venus au commencement de la saison. En ce moment, la chimie est en train de prendre forme entre tout le monde.
Crois-tu avoir trouvé tes aises, ici, alors que tu as battu ta meilleure saison offensive?
Je ne regarde pas vraiment ça. C’est certain que c’est plaisant, mais j’essaie juste de bien jouer et d’aider l’équipe à gagner. Je pense que j’ai pris confiance et les entraîneurs me donnent du temps de glace alors ça m’aide dans tout ça.»
Qu’est-ce qui te manquait le plus de la ville?
Ma famille et mes amis. Avant, j’avais l’impression d’avoir deux vies. Je partais à l’extérieur pendant la saison et revenais seulement l’été. Maintenant, j’ai la chance de faire les deux en même temps et c’est vraiment spécial.