Une cinquantaine de membres de 26 centres de la petite enfance (CPE) lavallois et montréalais ont manifesté le 7 mai devant l’installation Petites chenilles du CPE Lieu des petits, à Montréal, pour dénoncer une coupure dans leurs avantages sociaux.
Les travailleuses et travailleurs affiliés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) ont fait la grève pendant 12 jours lors des négociations pour la convention collective signée récemment.
Les grévistes ont vu leurs avantages sociaux, incluant les banques de congés, être réduits proportionnellement aux journées de travail manquées dans plusieurs établissements scolaires.
À Laval, deux CPE, sur les cinq faisant partie de l’Association patronale des CPE Montréal-Laval (APCPE), auraient effectué la réduction, soit La Marmaille, comptant quatre installations, ainsi que le CPE Sainte-Rose, sur le boulevard Marc-Aurèle-Fortin.
La FSSS-CSN et le Syndicat des travailleuses des CPE de Montréal et Laval réclament que les administrations concernées reviennent sur leur décision, qu’elles décrivent comme des «représailles envers le syndicat».
«Notre message, c’est passons à autre chose, soutient Hubert Forcier, conseiller à l’information pour la FSSS-CSN. On doit s’occuper des enfants et les employés méritent leur repos.»
APCPE
«Un mot d’ordre a été envoyé, confirme Robert Racine, président de l’APCPE et directeur général du CPE Lieu des petits. C’est normal d’ajuster les journées de vacances en fonction du nombre de journées travaillées.»
Par ailleurs, il croit que le nombre de CPE membres ayant appliqué cette proposition dépasse les 26.
«C’est une question d’équité pour les travailleuses occasionnelles, ajoute-t-il. Elles perdent automatiquement des avantages lors d’une journée de grève.»
Syndicat
Carole Leroux, présidente du Syndicat des travailleuses des CPE de Montréal et Laval, croit qu’il s’agit d’une pénalisation donnée par les directions pour le déroulement des négociations qui se sont réglées avec l’intervention d’un conciliateur.
«Ce n’était probablement pas à la hauteur de leurs attentes, estime-t-elle. Visiblement, ils cherchent des moyens pour nous punir.»
M. Racine rejette cette explication, soutenant que les deux partis étaient satisfaits de la convention. «Quand on signe, c’est qu’on accepte ce qui a été mis sur papier», défend-il.
La Marmaille
Les quatre établissements du CPE La Marmaille, dans Saint-Vincent-de-Paul et Sainte-Rose, ont mis en place la coupure. «Je pense qu’il faut être cohérent avec l’organisme qui nous représente», affirme le directeur général, Yannick Agricole.
Pour celui-ci, les jours sans travail ont un impact. «Les subventions sont déterminées selon les journées d’ouverture, ajoute-t-il. Lors des pannes électriques, par exemple, un centre a fermé pendant deux jours.»
À noter qu’environ 70 personnes sont à l’emploi dans ces quatre installations.