Offrir des pantoufles, brosses à dents, savons, déodorants, pyjamas et crèmes nettoyantes est la manière qu’a trouvé l’Association lavalloise de parents pour le bien-être mental (ALPABEM) afin d’aider les personnes hospitalisées en service psychiatrique durant les fêtes. Cette année encore, une quarantaine de paniers de Noël ont été livrés durant la semaine du 19 décembre au pavillon Albert-Prévost de l’Hôpital Sacré-Cœur et à la psychiatrie de l’Hôpital Cité-de-la-Santé de Laval.
Une initiative née il y a 14 ans, comme raconte Georges St-Arnaud, ancien président du conseil d’administration de l’organisme. «À l’époque, une intervenante qui s’occupait de faire du répit avec des proches de membres a constaté que les gens en institution étaient démunis et n’avaient pas de visite et souvent pas de cadeau à Noël.»
Une clientèle démunie
Depuis ce temps, la tradition se perpétue et les besoins demeurent constants, comme au service psychiatrique de la Cité-de-la-Santé, qui accueille 1400 personnes par année.
«La maladie mentale n’a pas de classe sociale, explique tout d’abord Sylvain Massicotte, infirmier chef des unités d’hospitalisation en psychiatrie à la Cité-de-la-Santé. Mais ce sont souvent des jeunes démunis, et même les articles de base, ce n’est pas tout le monde qui peut en avoir.»
Troubles anxieux, d’adaptation, de personnalité ou délirants, dépression, schizophrénie, les raisons de l’hospitalisation sont diverses, mais c’est la dangerosité qui impose un suivi permanent.
«Ils sont hospitalisés en psychiatrie car ils sont considérés comme dangereux pour eux ou les autres, ou parce qu’ils sont en crise à ce moment-là», ajoute Cynthia Bertrand, coordonnatrice des formations et de la qualité des services à l’ALPABEM.
Noël au service psychiatrique
Pour les 35 personnes qui resteront dans l’enceinte du service le soir de Noël, l’équipe soignante organisera une animation festive, avec banquet et distribution de cadeaux.
«Le service des bénévoles de l’hôpital nous donne un montant d’argent pour acheter des cadeaux personnalisés, ce qui complète bien les paniers de Noël de l’ALPABEM», poursuit M. Massicotte, qui précise que certains patients stables et qui possèdent une famille peuvent bénéficier d’un congé spécial pour Noël.