Mis à jour le 15 Décembre 2025 à 10h30
Si vous êtes à la recherche d’un logement à Laval, préparez-vous à devoir peser fort sur le crayon au moment de signer votre bail.
Le loyer moyen des logements disponibles à la location s’élève à, tenez-vous bien, 1959 dollars par mois.
C’est ce que révèle l’enquête annuelle menée en octobre dernier par la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) sur le marché locatif.
Jusqu’à 1100 $ de plus par mois
Porte-parole du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), Véronique Laflamme souligne l’énorme fossé qui sépare le prix moyen d’un loyer pour un logement inoccupé par rapport à l’ensemble du marché locatif lavallois.
Toutes typologies confondues, l’écart est de 633 dollars par mois, alors que le loyer moyen se situe à 1347 $.
Et plus les logements sont grands, plus le fossé se creuse.
Par exemple, le loyer moyen pour un «3 chambres à coucher et plus» s’élève à 2625 $ par mois. Cela représente une hausse de plus de 1100 dollars en comparaison au loyer moyen de 1520 $ pour le même type d’appartement actuellement occupé.
Pour un 4 ½, les futurs locataires devront débourser en moyenne plus de 2000 dollars alors que les ménages qui habitent un logement de deux chambres à coucher déboursent quelque 1340 $ en moyenne, un écart de 670 dollars.
Le 3 ½, lui, grimpe de plus de 160 $ pour atteindre un loyer supérieur à 1400 dollars pendant que le studio passe à 1071 $, en hausse de 11,3 % comparativement au 1 ½ déjà occupé.
«Imaginez! un studio à plus de 1000 piasses», s’insurge au téléphone Véronique Laflamme à propos du logement le plus abordable sur le marché, une offre qui exclut d’emblée les familles, il va de soi.
Taux d’inoccupation: un leurre
Pour la porte-étendard du droit à un logement convenable pour tous, le taux d’inoccupation qui est passé de 2,4 à 3,4 % à Laval en 2025 est un leurre.
«Techniquement, Laval n’est plus en situation de pénurie de logements», dit-elle en évoquant le seuil d’un marché locatif en équilibre que la SCHL établit à 3 %.
«Mais, attention! Ce n’est pas parce que le taux d’inoccupation augmente que tout va bien. Si on ne s’attaque pas à la crise de l’abordabilité, on va avoir un méchant problème», met-elle en garde le gouvernement provincial à qui elle demande de réinvestir massivement dans les logements sociaux.
«Ce qui est réellement disponible à la location, c’est surtout du très cher», enchaîne Véronique Laflamme en parlant de tout ces nouveaux logements qui inondent le marché locatif.
Une affirmation étayée par l’analyse qu’elle a faite des données régionales de l’enquête de la SCHL: «Pour les trois premiers quartiles, le taux d’inoccupation des loyers le moins cher demeure très bas et sous pression, mais ce qui fait monter le taux global ce sont les logements très chers.»
À cet égard, les loyers les plus abordables affichent un taux d’inoccupation anémique de 0,8 % tandis que pour le quartile supérieur, ce taux grimpe à 7,7 %, fait-elle valoir, ajoutant que cette situation est nettement plus marquée à Laval qu’elle ne l’est sur l’île de Montréal, voire dans la grande région métropolitaine de Montréal.
Bref, les logements qui restent disponibles à la location, ce sont essentiellement des loyers hors de prix pour les familles et les ménages à revenus modestes, déplore Mme Laflamme.
À lire également: Hausse des loyers de 8,3 % en un an à Laval
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