En tournée au Québec, la secrétaire parlementaire en matière de logement et députée fédérale d’Hochelaga, Soraya Martinez Ferrada, était de passage à Laval, le 19 août, pour échanger avec des intervenants de première ligne et sonder leur niveau de satisfaction à l’égard des programmes fédéraux.
Une rencontre qui a particulièrement ravi les membres du Groupe de ressources techniques (GRT) Réseau 2000+, chargés de conseiller et d’accompagner le milieu communautaire dans la réalisation de projets d’habitations à loyer modique (HLM), de coopératives (COOP) d’habitation ou d’organismes sans but lucratif (OSBL) d’habitation.
L’objectif était de savoir «ce qu’on pense des programmes et ce qu’on peut faire pour améliorer la situation du logement», indique le directeur général du GRT, Claude Jourdain, en entrevue au Courrier Laval.
«Ils étaient très à l’écoute», poursuit le patron du Réseau 2000+ en parlant de Mme Martinez Ferrada et trois de ses collègues députés lavallois qui l’accompagnaient, soit Angelo Iacono, Fayçal El-Khoury et Annie Koutrakis. Absent, le député Yves Robillard profitait de quelques jours de vacances, a précisé Claude Gouin, adjoint à son bureau de comté de Marc-Aurèle-Fortin.
L’exercice visait à «s’assurer que les programmes répondent aux besoins locaux», a mentionné au sortir de sa rencontre la secrétaire parlementaire en matière de logement. Elle a aussi fait valoir que la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) allait «rendre plus flexibles» les programmes disponibles et «mieux accompagner les organismes communautaires».
Loyer abordable… pas si abordable
Le milieu lavallois a formulé, entre autres demandes, la nécessité de revoir la notion de loyer abordable.
«Il faudrait que ça tienne compte davantage de la capacité de payer des ménages à faible revenu. Sans ça, on ne répond pas aux besoins de ceux qui en ont le plus besoin», explique M. Jourdain.
Actuellement, le coût d’un logement abordable est établi en fonction du loyer médian du marché desservi, soit à la hauteur de 85 % de celui-ci. «Avec la tendance inflationniste des dernières années du prix des loyers, ça tire vers le haut», déplore-t-il.
Autres requêtes
Le Réseau 2000+ demande également que l’on révise les règles de financement afin de permettre la construction de plus grands logements (5 à 6 chambres) et réclame un meilleur arrimage entre les programmes fédéraux et provinciaux.
«Le PHAQ [Programme d’habitation abordable Québec] ne permet pas un bon arrimage avec les entrepreneurs et les groupes étant donné la lourdeur administrative et règlementaire pour déposer un dossier», précise Claude Jourdain.
Parmi les autres requêtes, celle à l’effet d’allonger le délai des appels de projets du programme Initiative pour la création rapide de logements (ICRL), lequel est beaucoup trop court.
«L’échéancier est de 4 à 5 semaines pour déposer des projets. Ça ne nous facilite pas la tâche», termine M. Jourdain.