Pensé par un résident de Laval, un projet de prolongement de la ligne rose de métro dans l’est de l’île Jésus a été soutenu par le conseiller de Saint-Bruno, David De Cotis, qui a déposé un avis de proposition en ce sens lors du conseil municipal de juillet.
Selon le document, l’objectif serait d’entrer en discussion avec Montréal afin qu’elle mandate le Bureau de projet de la Ligne rose «d’intégrer l’ajout d’au moins une station de métro dans le secteur Saint-Vincent-de-Paul».
Raymond Lamothe a travaillé longuement sur un mémoire afin de desservir ce «secteur négligé par les transports collectifs». Celui-ci a été remis aux maires de Laval, Marc Demers, Montréal, Valérie Plante et Terrebonne, Marc-André Plante, au député caquiste Christopher Skeete et à M. De Cotis, ancien président de la Société de transport de Laval (STL).
«J’ai beaucoup pensé aux étudiants qui, après leurs études collégiales, iront à l’université à Montréal», a-t-il mentionné à l’hôtel de ville.
Action Laval et Montréal
«J’ai pris connaissance du mémoire, a indiqué M. De Cotis, membre d’Action Laval. C’est très intéressant que quelqu’un ait pris le temps bénévolement pour le faire. Je suis pour.»
Mentionnant que les Lavallois devront payer une taxe de 50 $ sur l’immatriculation pour les projets de transport en commun, il insiste pour que ceux-ci touchent la communauté métropolitaine en entier.
«Je crois que si Laval participe au projet, ce dernier aura plus de chances de se réaliser dans son ensemble, a-t-il raconté dans un communiqué faisant suite au conseil. Nous avons la certitude que Mme Valérie Plante sera ouverte à l’idée, c’est au bénéfice de tous les résidents du Grand Montréal!»
Le cabinet de la dirigeante montréalaise a démontré son enthousiasme face à l’intérêt pour la ligne de métro potentielle.
«Nous sommes heureux de voir que de plus en plus de voix se positionnent en faveur de la ligne rose et veulent plus de mobilité pour les citoyens et citoyennes de la région métropolitaine, a communiqué Geneviève Jutras, attachée de presse au cabinet de la mairesse de Montréal via courriel. Cet appui s’ajoute à celui de Terrebonne puisque les villes de la couronne nord bénéficieront énormément de l’extension du métro vers ces zones en développement rapide.»
Mouvement lavallois
Le maire Marc Demers a plutôt nuancé son accord avec le mémoire, mentionnant que les budgets sont restreints.
«Si vous me demandez si je suis pour le transport en commun, la réponse est oui, a-t-il soutenu. L’enjeu est que la ligne rose est en compétition avec la ligne bleue, la ligne jaune, la ligne orange, qui pourrait sortir à Chomedey pour soulager la circulation. […] Il y a aussi le REM là-dedans.»
Il souhaite attendre les recommandations de l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) à la Coalition avenir Québec (CAQ), le «maître d’œuvre dans tout ça». «Malheureusement, il n’y a pas d’argent pour tous ces projets-là, a-t-il précisé. Le gouvernement devra être sélectif.»
C’est ce que confirme Mme Jutras. «Nous sommes en attente des études de l’ARTM présentement sur les meilleures façons de désenclaver le tronçon est de la ligne orange et de la station Berri-Uqam de même que du mandat d’étude du tronçon ouest de la ligne rose qui nous donnera plus de détails sur le tracé privilégié», a-t-elle conclu.