La période des déménagements signifie aussi une hausse du nombre d’abandons d’animaux. Comme à chaque année, le taux d’occupation augmente dans les refuges, encore plus en ce contexte de pandémie de la COVID-19.
«Comme chaque année, je reçois des dizaines de courriels par jour de gens qui se disent obligés de se départir de leurs animaux, explique Johanne Bernier, responsable du refuge Un toit pour chats. C’est difficile d’établir un chiffre pour toute la ville, car certains font affaire avec des refuges et d’autres les affichent sur les réseaux sociaux.»
La pandémie a aussi entraîné un ralentissement dans l’octroi des services vétérinaires. Les rendez-vous de stérilisation ont été repoussés et seuls les rendez-vous d’urgence sont mis de l’avant.
«Parmi les chats que nous avons trappés, on compte 28 chatons qui ne seraient pas venus au monde si la stérilisation s’était poursuivie, poursuit-elle. Il y en a encore d’autres dehors, mais nous n’avons pas de place où les mettre, car ils doivent être placés dans une zone de quarantaine à leur arrivée au refuge.»
Mme Bernier ajoute que plusieurs familles se sont départies de leur animal non stérilisé, car celui-ci miaulait trop ou faisait ses besoins un peu partout.
Elle constate également une baisse des dons individuels pour aider les animaux qui ont besoin de soins vétérinaires, ce qui engendrent des coûts élevés.
Adoptions
La responsable du refuge Un toit pour chats assure toutefois que la pandémie n’a pas eu trop de répercussions sur les adoptions d’animaux.
«Nous n’avons pas coupé les adoptions lors des derniers mois, note-t-elle. De janvier à avril, nous avons eu une cinquantaine d’adoptions, ce qui est relativement bon pour cette période de l’année.»
Pour adopter, les personnes intéressées devaient contacter le refuge pour prendre rendez-vous. Ils devaient s’y rendre en portant un masque et se désinfecter les mains une fois sur place. Une seule personne à la fois pouvait entrer pour aller à la rencontre des animaux.
Aide importante
Malgré le fait que les refuges ont poursuivi leurs activités, il n’en demeure pas moins qu’ils auront besoin d’aide supplémentaire pour passer à travers cette période difficile, d’où la troisième campagne de Mondou Mondon au profit des refuges.
Celle-ci, qui se déroule jusqu’au 29 juillet, a permis de récolter 281 000 $ lors des deux dernières années. Les gens sont invités à contribuer en achetant des bracelets et carnets de notes créés spécialement pour la campagne ou en faisant un don en ligne.
«Nous devions la faire un peu plus tôt, mais, en période de COVID-19, nous aurions passé à côté du message, explique Martin Deschênes, chef de direction chez Mondou. On a décalé un peu, mais on ne pouvait la mettre de côté. Les refuges vivent une grosse période en juillet avec le double-effet COVID et déménagements.»
L’ensemble de l’argent récolté servira à soutenir 25 refuges partenaires, dont deux sont situés à Laval, soit Un toit pour chats et l’Auberge Zen Refuge. On prévoit aussi financer une douzaine de projets d’envergure proposés par les refuges.