«L’administration Demers-Boyer a tellement le nez collé sur son parc de l’innovation qu’elle néglige tout le reste de Laval.»
Cette citation est celle de Michel Trottier, chef de Parti Laval et leader de l’opposition officielle à l’hôtel de ville, qui se montre particulièrement critique envers le projet de la «Cité de l’innovation carboneutre à échelle humaine».
Il reproche à l’administration en place de «vendre du rêve en multipliant les annonces inutiles et coûteuses» alors «qu’on n’arrive pas à se doter d’un simple parc dans le quartier Bergerac».
1,5 M$
Dans un récent communiqué de presse, M. Trottier chiffrait à près de 1,5 M$ les sommes engagées pour conceptualiser et imaginer ce parc du futur que l’on destine au Carré Laval, incluant le mandat de services professionnels de 657 690 $ octroyé par le conseil municipal, le 6 juillet, à la firme Provencher Roy + Associés Architectes dans la foulée de l’élaboration d’un plan directeur d’aménagement du site.
Déficit en infrastructures
«Pas besoin de s’allier « à des spécialistes de renommée mondiale » pour savoir qu’il manque gravement d’infrastructures de toutes sortes dans les quartiers lavallois», mentionne Michel Trottier en reprenant les mots du vice-président du comité exécutif, Stéphane Boyer, lorsque celui-ci évoquait le partenariat conclu avec le Massachusetts Institute of Technology (MIT) pour définir le projet innovant du Carré Laval.
«Nous sommes en déficit dans tout, tout, tout, poursuit le chef de l’opposition. Que ce soit les parcs aménagés, berges accueillantes, parcs canins, modules de jeux, plateaux sportifs, piscines intérieures publiques, exerciseurs extérieurs, les Lavallois sont sous-équipés aujourd’hui même! Investir des sommes aussi importantes dans un parc qui verra peut-être le jour en 2050 alors que nos parcs actuels ont cruellement besoin d’amour, c’est incompréhensible».
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