Lors de cette journée de mobilisation nationale, tenue le 17 novembre sur le thème de «225 minutes pour 225 millions», les organismes communautaires fermaient leurs portes symboliquement pour témoigner des répercussions directes des coupures sur les services rendus à la population, à coup d’une minute de fermeture par million réclamé.
«On est en sous-financement chronique depuis plusieurs années, explique Marc Longchamps, coordonnateur de la Corporation de développement communautaire de Laval (CDC) de Laval. Dans le contexte actuel, ce n’est pas logique de nous dire encore d’attendre. C’est déjà difficile et ça va mettre en péril certains organismes. Si le gouvernement débloque 225 M$ pour les groupes en santé et services sociaux ou même 300 M$ pour l’ensemble du mouvement communautaire, ça répondrait aux besoins de tous.»
Appels au bureau de la ministre
Daphna Edery, une mère qui fréquente avec ses enfants le Centre communautaire Val-Martin, est indignée par toutes ces coupures financières. Les 162 M$ annoncés au printemps pour le milieu communautaire par le gouvernement péquiste, et dont les organismes n’en ont jamais vu l’ombre avec l’arrivée des libéraux, est la goutte qui a fait déborder le vase.
Elle a pris part au rassemblement sous la première neige avec d’autres citoyens bénéficiaires de services. «Ma fille a participé à un atelier de préparation à la maternelle, explique M. Edery, qui fait aussi partie d’un groupe aidant à l’intégration sociale avec d’autres mères. Si elle s’adapte bien aujourd’hui à l’école, c’est grâce à ce centre.»
Quelques mères comme elle, qui ont à cœur les services communautaires, ont fait une dizaine d’appels au bureau de la ministre Charbonneau comme cri du cœur au gouvernement libéral, afin que cessent les coupures de financement dans un réseau déjà précaire.
À Laval, plus de 100 organismes communautaires desservent environ 130 000 citoyens, que ce soit, par exemple, des maisons de jeunes, centres d’hébergements pour femmes victimes de violence conjugale, maisons de la famille ou ressources de dépannage alimentaire.