Dans une course à deux, il a battu l’économiste Martin Houle, qui se présentait comme le candidat de milieu, ayant vécu son enfance et son adolescence dans le quartier Saint-François.
M. Iacono l’a emporté, lundi, par une «très bonne majorité», s’est-il contenté de dire, refusant de dévoiler les résultats du scrutin, auquel ont pris part quelque 800 militants des 1842 membres en règle de l’association libérale du comté.
Le candidat défait s’est rapidement rallié au vainqueur, l’assurant de son aide au cours de la prochaine campagne électorale pour déloger le député bloquiste Robert Carrier, qui représente le comté à la Chambre des communes depuis 2004.
Au cours de son allocution, quelques instants avant l’ouverture des boîtes de scrutin, Martin Houle avait signifié que «le plus gros défi» qui attend le candidat élu sera de «convaincre les citoyens du comté qui ont voté pour le Bloc québécois» de changer de camp. Une tâche à laquelle Angelo G. Iacono, 43 ans, promet de s’attaquer dès aujourd’hui, mardi.
Ce dernier, un avocat attaché au Commissariat à la protection de la vie privée actuellement en congé sans solde, entend poursuivre sa campagne tout l’été.
Il ne souffre d’aucun complexe du fait qu’il n’habite pas et n’a jamais habité le comté. «J’ai de la famille à Laval, de nombreuses connaissances et je suis fier d’être candidat libéral dans un comté qui a besoin de nouveau sang et où je pourrai faire beaucoup de bien», lance-t-il, citant en exemple les «Pierre Elliott Trudeau, André Ouellet, Pierre Pettigrew et l’actuel député de Papineau, Justin Trudeau», qui ont tous été élus dans des circonscriptions qu’ils n’habitaient pas.
Résident d’Ottawa, Angelo G. Iacono est revenu depuis peu au domicile familial dans le quartier Villeray, à Montréal, où il partage son temps entre la politique et les responsabilités d’aidant naturel auprès de sa mère vieillissante.