Alors que la flambée des coûts des loyers au Québec se poursuit, le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) s’inquiète des conséquences sur les ménages locataires les plus vulnérables.
Le regroupement dénonce le manque de solutions pour les ménages locataires risquant d’être évincé pour incapacité de payer un loyer, qui augmente plus rapidement que leur salaire. C’est pourquoi il met de la pression sur le gouvernement du Québec pour que ce dernier agisse et éviter une aggravation de la situation.
En effet, un rapport de la société canadienne d’hypothèque et de logement, publié en 2021, montre que sur 54 centres urbains de 10 000 habitants et plus, la moyenne du loyer a augmenté de 5,5% en 1 an.
Le FRAPRU propose que le gouvernement finance la construction de 10 000 logements sociaux sous forme d’habitation à loyer modéré (HLM), de coopératives et d’organisme sans but lucratif (OBSL). Il ajoute qu’un programme d’acquisition de logements locatifs pourrait être mis en place pour les préserver de la spéculation.
Connaître ses droits
Avec la pandémie et la pénurie de logements locatifs, Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU, assure que certains propriétaires profitent de la situation pour augmenter considérablement les loyers.
Le Front d’action rappelle donc aux locataires de bien s’informer de leurs droits afin d’éviter de se soumettre aux hausses par peur de représailles.
D’abord, il est possible de refuser une hausse de loyer demandée par un propriétaire tout en demeurant le logement.
Ensuite, le propriétaire est tenu de remplir la section G du bail, soit celle qui indique le prix payé par les anciens locataires. Cette information permet de faire réviser le nouveau loyer au Tribunal administratif du logement (TAL), même après la signature du bail.
Si cette section n’est pas complétée, les locataires peuvent demander au TAL de fixer le loyer dans les deux premiers mois de la location.
Il rappelle que la discrimination est illégale au Québec. Des recours sont disponibles et le FRAPRU invite les locataires qui en sont victimes à contacter immédiatement la Commission des droits de la personne et de la jeunesse (J.B.)