Les encadrements immortalisant le maire et les conseillers municipaux élus entre 1965 et 2009 ont été remisés dans des cartons et versés aux archives de la Ville.
Ce grand ménage printanier coïncide avec l’enquête préliminaire que subi actuellement l’ex-maire Gilles Vaillancourt, notamment accusé de gangstérisme.
Si bien qu’aujourd’hui, à l’hôtel de ville, plus rien ne rappelle le passage de celui qui y a siégé pendant 39 années consécutives, dont 23 à titre de maire.
Œuvres d’art
D’ici le prochain conseil, les murs fraîchement repeints de la salle du conseil seront habillés d’œuvres d’art, indique le porte-parole du cabinet du maire, François Brochu.
L’administration municipale pose ainsi un premier jalon dans sa démarche visant à faire de l’hôtel de ville un lieu de diffusion artistique.
De fait, le hall d’entrée de la maison du citoyen se donnera des airs de galerie d’art, ajoute-t-il. Chargé des dossiers relevant de la culture au comité exécutif, Raynald Adams verra à établir un calendrier d’expositions en collégialité avec les responsables de la Maison des arts, qui gèrent la collection de la Ville.
«Cette nouvelle vocation symbolise l’ouverture vers le citoyen», illustre M. Brochu, tout en rappelant qu’à partir de l’automne, une œuvre d’art numérique sera projetée en permanence sur le mur du bloc ouest de l’hôtel de ville, longeant le boulevard Chomedey.
Métamorphose complétée
Ce réaménagement fait suite à l’annonce, le mois dernier, d’une vaste opération de revitalisation du parterre de l’hôtel de ville, où une place publique relevée d’une fontaine sera aménagée au cours de l’été.
Le maire Demers voyait en cette métamorphose la cristallisation d’une nouvelle ère, à Laval. Une «nouvelle image» qui «rompt avec le passé récent» et «symbolise l’ouverture, l’accessibilité et la proximité» que son administration souhaite établir avec la population.
Le choix d’y exposer des oeuvres d’artistes lavallois s’inscrit dans cette même foulée, dont l’objectif est de permettre aux citoyens de «redécouvrir leur hôtel de ville, se l’approprier et l’habiter», comme le déclarait Marc Demers lors du dévoilement des plans de la place publique.