S’inscrivant dans les grandes orientations de la Politique de conservation et de mise en valeur des milieux naturels d’intérêts de la Ville de Laval, cette étude visait principalement à identifier les cours d’eau, milieux humides, peuplements forestiers et espèces à situation précaire, puis d’en évaluer leur valeur écologique.
Localisation
D’une superficie de 24 hectares, cet écrin de verdure loge dans le quartier Vimont, délimité par la rue d’Édimbourg au nord, l’autoroute 440 au sud, les rues Potier et de Lublin à l’est et le chemin de fer du Canadien Pacifique à l’ouest.
«Malgré des signes d’anthropisation (remblai, jeunes arbres, sentiers, déchets, etc.), on observe des milieux naturels intéressants qui sont de plus en plus rares dans la région de Montréal et ses environs», peut-on lire dans le volumineux rapport produit par la firme DÉOM+PARÉ Experts-conseils inc.
Le site est ceinturé par des quartiers principalement résidentiels au nord et à l’est et par des secteurs industriels à l’ouest.
Inventaire
On y a recensé cinq milieux humides, dont un ayant une valeur écologique estimée moyenne, et un cours d’eau (le ruisseau Parizeau) s’écoulant en partie sur le site, plus précisément dans sa partie nord.
Les experts ont également relevé la présence de quatre espèces floristiques désignées vulnérables au Québec, à savoir le trille blanc, la sanguinaire du Canada, l’érable noir et la matteucie fougère-à-l’autruche, de même qu’une espèce susceptible d’être désignée menacée ou vulnérable, le noyer cendré.
Une érablière mature d’intérêt écologique élevé, couvrant 3,5 hectares (350 000 pieds carrés), et un peuplement forestier d’intérêt écologique moyen, totalisant 9,7 hectares, ont aussi été identifiés.
Recommandations
Habitat de plusieurs espèces à situation précaire, lesquelles sont protégées par la Loi sur les espèces menacées et vulnérables au Québec, l’érablière mature est un milieu naturel d’intérêt qui mériterait d’être conservé à des fins éducatives, observe-t-on.
Toujours au chapitre des recommandations, il est suggéré d’informer et de sensibiliser les citoyens à l’importance de la bande riveraine afin de la protéger et de faire en sorte que le cours d’eau garde son intégrité.
À cet égard, un empiètement sur la bande riveraine et le talus bordant le ruisseau Parizeau, plus particulièrement dans la portion nord-est du site, a été observé à plusieurs endroits, là où le cours d’eau longe la limite des propriétés. Outre la présence de déchets, des cabanons y sont aménagés.
DÉOM+PARÉ Experts-conseils inc. en profite pour rappeler la Politique de protection des rives, du littoral et des zones inondables, en vertu de laquelle les cours d’eau doivent être protégés par une bande riveraine d’au moins 10 mètres.
Finalement, bien qu’aucun signe de l’agrile du frêne n’ait été détecté en 2013, il est recommandé de suivre la situation de près, considérant les ravages que cause cet insecte dévastateur en provenance de l’Asie orientale.
«Sa présence dans un milieu naturel d’intérêt pourrait venir affecter grandement la valeur écologique de celui-ci puisque les arbres infectés meurent généralement après deux ou trois ans», prévient-on.