À ce jour, 90 citoyens sont inscrits à Turo, un site en ligne qui propose ce service de location pour une ou plusieurs journées, selon les besoins.
Lancé aux États-Unis en 2010, le modèle a été développé et perfectionné avant d’être offert au Canada, en avril 2016. Depuis, Turo est présent dans plus de 3000 villes en Amérique du Nord, dont Los Angeles, Boston et Chicago, rejoint plus de 2 millions de propriétaires et utilisateurs et propose plus de 100 000 voitures sur son site.
«Il y a de tout pour tous les budgets, de la Jetta à 30 $ la journée à la BMW au coût quotidien de 150 $, fait valoir Cédric Mathieu, directeur de Turo au Canada. À Laval, le développement va très bien et dans la région de Montréal, on compte 400 véhicules, le plus grand marché au Canada.»
Des coûts moins onéreux que la location traditionnelle, l’option de choisir le véhicule que l’on veut conduire, une rencontre personnelle avec le propriétaire qui peut même livrer l’auto à l’endroit désiré, voilà autant d’éléments qui peuvent séduire l’utilisateur, souligne Cédric Mathieu. «Et gagner de l’argent est une équation intéressante pour les propriétaires. En moyenne, à Laval, on peut se faire 1000 $ par mois.»
Assurances et inscription
Pour les assurances, Turo a conclu une entente avec la compagnie Intact, qui prend la charge totale de la réclamation. «Une des pierres angulaires, c’est le modèle d’assurance qui comprend une couverture de 2 M$ pour la responsabilité civile. Les assurances personnelles des gens ne sont pas affectées», indique Cédric Mathieu.
L’inscription est sans frais autant pour les propriétaires que les voyageurs, qui font l’objet d’une vérification afin d’éviter les mauvaises expériences. Toutefois, Turo charge une commission sur les réservations de 25 % aux premiers et 10 % aux seconds.
«Il y a aussi des critères à respecter pour l’inscription de sa voiture. Elle ne doit pas avoir plus de 12 ans et 200 000 kilomètres au compteur et aucun voyant allumé sur le tableau de bord», souligne Cédric Mathieu.
Rentabiliser son bien
Franco Huard est l’un des résidents lavallois qui s’est inscrit à Turo. Depuis juillet 2016, il a loué sa Mazda 3 au minimum quatre fois par mois, au coût de 25 $ par jour. Sa BMW 323, également annoncé sur le site à 60 $, n’a trouvée preneur qu’une seule fois.
«La première fois qu’on loue son véhicule, c’est certain qu’on a des craintes, mais une fois habitué au système, ça va bien», révèle-t-il, citant au passage la bonne couverture pour les assurances.
Son expérience a d’ailleurs convaincu quelques personnes de son entourage de suivre son exemple. «Moi-même j’utilise Turo lorsque je voyage. Dans le temps des fêtes, je suis allé deux semaines en Floride et j’ai loué une voiture sur le site. Ça revenait moins cher que la location habituelle.»
Franco Huard croit que la facilité et la rapidité de trouver une voiture séduisent les gens. «Ils consomment maintenant beaucoup sur Internet et on veut que ça aille vite. La voiture m’appartient, alors pourquoi ne pas la rentabiliser?» conclut-il.