Selon ce qu’a appris le Courrier Laval, la Ville y injecterait la rondelette somme de 3,5 M$. Une annonce est prévue d’ici la fin du mois.
Au cabinet du maire, où on refuse de confirmer l’information, on se limite à dire que «toutes les mesures nécessaires seront prises pour conserver ce précieux actif et en assurer l’essor».
En décembre 2013, un des premiers gestes posés par la nouvelle direction à l’hôtel de ville avait été d’allonger un des cinq millions de dollars nécessaires à la construction du BioCentre sur le site du Cosmodôme. Le maire Marc Demers avait alors parlé d’un «investissement hautement stratégique» au profit de cette institution muséale unique au pays.
Silence à Québec
Cet engagement financier de la municipalité ne devait toutefois pas produire l’effet domino escompté.
Dix-huit mois plus tard, le gouvernement du Québec se fait toujours tirer l’oreille, et ce, malgré une relance des démarches pour l’obtention d’un financement public entamées il y a une quinzaine d’années.
Cela dit, les discussions se poursuivent avec le ministère de la Culture et des Communications et celui de l’Éducation, l’Enseignement supérieur et de la Recherche, soutient Guylaine Archambault, directrice générale du CIBAF.
Malgré la générosité dont fait montre la Ville, la participation financière de Québec demeure une condition sine qua non à la réalisation du projet.
De son côté, la ministre régionale, Francine Charbonneau, s’en tient à réaffirmer son intérêt à l’égard du projet, tout en présisant qu’il est toujours sous analyse.
Urgence d’agir
Au-delà du fait que le Musée Armand-Frappier ne suffise plus à la demande, l’urgence d’agir tient davantage au fait qu’il devient «de plus en plus difficile pour l’INRS-Institut Armand-Frappier de nous héberger», mentionne Mme Archambault.
Celle-ci évoque les enjeux financiers auxquels sont confrontées les universités, tout en rappelant que l’institution muséale ne relève pas de la mission première de ce campus de formation et de recherche universitaire aux 2e et 3e cycles en santé humaine.
«La Ville est bien au courant et voit qu’il faut accélérer la réalisation du projet, d’où son implication accrue», poursuit la directrice, qui salue au passage l’«appui sans précédent» de la municipalité.
Plus de 15 ans après la première ébauche d’un projet de déménagement qui n’en finit plus de finir, Guylaine Archambault voit enfin poindre la lumière au bout du tunnel.
«On s’approche de plus en plus du but», assure celle qui n’écarte pas la possibilité d’une annonce de mise en chantier en 2015.