Le lancement d’Une histoire de police s’est fait le 9 avril au quartier général de la police de Laval. Pour la première fois, on a pu apprécier les 9 stations de l’exposition comprenant 80 objets et artefacts, ainsi qu’une cinquantaine de photographies.
Le parcours témoigne d’abord de la fusion des 14 municipalités qui ont formé la ville de Laval, puis de la mise sur pied de la première ligne d’urgence 911 du Québec en 1974, des nouvelles exigences en matière d’uniforme, plus axées vers la sécurité et le confort que l’apparence, en plus de présenter les différents corps spécialisés, dont l’impressionnant équipement du groupe d’intervention. Le travail d’identité judiciaire en laboratoire trouve aussi sa place.
«Nous parcourons d’un bout à l’autre la chaîne d’intervention policière qui débute avec l’appel du citoyen, confie le sergent Frédéric Jean, à qui l’inspecteur-chef André Payton a confié le dossier de l’exposition. Également, les gens ont peut-être oublié que nous avons eu des chevaux dans les années 80. Nous voulions représenter tous les départements de notre Service.»
Effort collectif
Réalisée dans le cadre des festivités du 50e de Laval, l’exposition a été montée par des étudiants du Département de muséologie du Collège Montmorency, supervisés par les enseignantes Marie-Claude Dion et Jessica Dupont, avec l’aide de la Société d’histoire et de généalogie de l’Île Jésus (SHGIJ), en collaboration avec la police de Laval et des collectionneurs privés.
«Il y a un an, André Payton est venu cogner à notre porte, de raconter Dominique Bodeven, directrice de la SHGIJ. Ç’a été un projet communautaire et pédagogique, ainsi qu’une aventure fascinante. En plus de voir une partie du travail du policier et son évolution, nous voulons que les citoyens n’oublient pas que sous l’uniforme, il y a un humain.»
Autant Dominique Bodeven que Frédéric Jean insistent pour dire que cette exposition n’est qu’une première étape. Elle a permis d’amasser le début d’une collection qui pourrait prendre de l’ampleur et, possiblement, donner naissance à un musée. «Il y a un très beau potentiel!» de soutenir Mme Bodeven
Un peu partout
Le premier arrêt d’Une histoire de police se fera les 14 et 15 mai au Centre Laval. Par la suite, elle fera le tour de bibliothèques, Gabrielle-Roy, en juin, Germaine-Guèvremont, en juillet, Multiculturelle, en août, et Laure-Conan, en septembre. Le Cosmodôme recevra aussi l’exposition.
«C’est un travail colossal de reconstitution qu’ont accompli les étudiants, leurs enseignantes et les gens de la Société d’histoire, d’affirmer Pierre Brochet, directeur du Service de police de Laval. Grâce à eux, on réalise à quel point notre environnement de travail et la société ont changé depuis 50 ans. Cette exposition alimentera longtemps notre mémoire dans une époque où tout va de plus en plus vite.»
«Cela va avoir un impact formidable sur les enfants, d’ajouter le maire de Laval et ancien policier, Marc Demers. Il est important qu’ils ne craignant pas le travail des policiers.»